Le Bouclier au Capitole

Par Rugbyrama
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Après sept ans de disette, le Stade toulousain ramène le Bouclier de Brennus sur la place du Capitole après une finale superbe face à Clermont (26-20), au Stade de France. Pour les Auvergnats, c'est la neuvième défaite en neuf finale. Dur, dur...

Ni la désillusion d"une finale européenne perdue d"un rien, ni les blessures de plusieurs joueurs clés, ni l"enchaînement de 28 matchs en 26 semaines, ni même Clermont à qui tout le monde promettait la lune... Rien n"en est venu à bout. Au terme d"une saison longue comme jamais, les Toulousains ont remporté samedi soir leur 17e Bouclier de Brennus. A bout de souffle mais avec le c&oeligur, avec la rage, avec l"expérience d"une équipe habituée des finales. En allant chercher cette victoire, Toulouse a fait un joli pied de nez au sort qui s"est acharné sur lui toute la saison. Clermont, de son côté, revit le cauchemar de l"an dernier. Comme face au Stade français, les Auvergnats n"ont tenu qu"une heure et enchaînent leur neuvième défaite consécutive en finale.

Les Auvergnats ont en fait perdu sur leur point faible, la conquête. Solides en première mi-temps bien que déjà bousculés en mêlée, ils se sont effondrés en seconde période, rendant un nombre incalculable de ballons à leur adversaire. Un véritable hara-kiri quand on sait combien les Toulousains sont performants sur les ballons de récupération. Les leçons de la finale contre le Stade français n'ont peut-être pas été retenues.

Toulouse au mental

Personne n'aurait pourtant pu prédire un tel scenario à l'issue de la première mi-temps. 10-10, la parité était parfaite et le jeu de même qualité des deux côtés. Les deux équipes jouaient beaucoup, à l'excès parfois. Et le jeu appelle la faute. Elles étaient nombreuses dans ce premier acte : de main, de replacement, dans les choix. Les deux conquêtes n'ayant rien d'irréprochable non plus, les lancements n'étaient pas aisés et c'étaient les individualités qui faisaient la différence. Celle de Kelleher sur le premier essai toulousain qui, après avoir mis une belle valise à Mignoni, amenait le jeu à cinq mètres de l'en-but clermontois avant que Servat ne s'extirpe d'un regroupement pour aplatir (18e). Côté clermontois, c'est Rougerie et son opportunisme qui permettaient de répondre trois minutes plus tard après une passe au pied audacieuse de James et un cafouillage de Human dans son en-but.

Puis vint cette seconde mi-temps. Les Auvergnats ne tenaient pas - dans les jambes mais surtout dans la tête - et les Toulousains en profitaient allègrement. Très performants sur le contre en touche, ils monopolisaient le ballon et menaient 20-10 à l'heure de jeu grâce à une pénalité d'Elissalde (55e) et un superbe essai parti de leurs 22 mètres et conclu par Médard (60e). Le break était fait. L'ASM devenait de plus en plus fébrile et bafouillait son rugby habituellement si bien huilé. L'essai de Zirakashvili à la 80e, alors que la sirène avait retenti, relevait de l'anecdote. Toulouse avait pris le score depuis longtemps, chaque minute plus sûr de son fait. 26-20. La Ville Rose retrouvait le Bouclier. Et quand "O Toulouse" résonnait dans le stade de France, les Clermontois avaient les yeux mouillés.

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