La première marche

"J'ai en tête un nouveau projet de jeu mais pour l'instant j'ai dû faire machine arrière". Fabien Galthié sourit, satisfait d'avoir obtenu un premier succès avec quelques bouts de ficelle et un plan de bataille qui n'avait rien de Napoléonien. Mais le technicien, qu'il est, s'impatiente. Obligé de garder ses idées pour ses cahiers, l'ancien demi de mêlée attend le retour de tous ses joueurs à l'entraînement pour expérimenter un jeu plus travaillé : "Jusqu'à maintenant, nous avons dû faire nos séances avec les Espoirs. J'attends un nouveau souffle avec le retour de certains joueurs. Cela va nous permettre d'augmenter notre niveau de jeu". Le Stade, solide sur ses bases, veut être encore plus ambitieux malgré un match d'ouverture tout à fait convaincant. "Le niveau de jeu va encore s'élever", assure aussi Fabrice Landreau.

C'est évident. Mais quand ? La gestion des internationaux va être un véritable casse-tête. David Skrela résume le problème : "Les quinze dernières minutes ont été dures physiquement pour moi. Il faut bien comprendre que nous ne pouvons pas tous prendre nos vacances en même temps." Pendant plusieurs mois, les entraîneurs parisiens vont donc devoir installer un véritable turn over et les entraînements ne devraient pas afficher complet de si tôt.

Pourtant, le Stade français n'a pas le temps d'attendre. Dans moins d'une semaine, le champion de France se déplace à Toulouse avant d'entamer la campagne européenne. Le déplacement au stadium est déjà dans toutes les têtes. Fabrice Landreau ne veut pas parler de la défense de son équipe sur les mauls pour ne pas gâcher l'effet de surprise alors que Mathieu Blin assure que "le Stade ne peut aller jouer à Toulouse sans ambition". Le Top 14 est lancé et Paris ne veut pas gâcher la moindre cartouche.