Et toujours Paris-Toulouse

Par Rugbyrama
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Le choc des Stades fait parler, beaucoup. Réagir aussi. Serge Blanco, président de la LNR, Eric Bayle, chef rugby de Canal+, ne sont pas indifférents à la décision de Toulouse de défier Paris sans ses internationaux.

"A la place de Guy Novès, je ferais la même chose," a déclaré mardi soir Fabien Galthié l'entraîneur du Stade français sur les ondes d'Europe 1. Pour le 500e match de championnat retransmis sur la chaîne cryptée, le choc des Stades risque de faire un nouveau choc en toc. Après Clermont-Paris avec une équipe parisienne grandement diminuée, les Toulousains ne vont pas aller défier la Capitale avec la grande équipe du Capitole.

Les Parisiens, et Max Guazzini en premier, assurent que personne ne pourra gâcher leur fête. Personne, pas même les soit-disant seconds couteaux toulousains ? Fabien Galthié a bonne mémoire et il se méfie certainement de l'eau qui dort. En 2001, lors du match en retard joué à Paris, les Toulousains qui avaient aligné une formation largement remaniée l'avaient emporté...

Il n'empêche, aujourd'hui, le problème est le suivant : les chocs du Top 14 sont en train de tourner au fiasco. La faute à un calendrier surchargé, à des cadences infernales, à un sport toujours plus exigeant physiquement : "C'est un point négatif pour le championnat mais aujourd'hui que voulez-vous que l'on puisse faire ?, déplore Serge Blanco, président de la LNR. Sinon qu'il est urgent de s'asseoir autour d'une table et discuter. J'espère bien que les prochaines élections qu'il y aura à la FFR permettront de renouer le dialogue."

Y a-t-il moyen d'agir d'ores et déjà ? "Ce match tombe mal, reprend Serge Blanco. Tout est regrettable. Mais posez-vous la question pourquoi on en arrive là ? On en revient toujours au problème de calendrier. On peut dire ce que l'on veut. Que l'on regarde le problème dans un sens où dans un autre, s'il y a des impasses aujourd'hui, c'est à cause du calendrier. Tant qu'il n'y a pas une prise de conscience des instances internationales et tant que nous ne pourrons pas mettre en place un calendrier digne de ce nom, on aura toujours des problèmes comme cela."

En fait, si les 80.000 spectateurs trouveront l'argent de leur billet dans les animations et le match en lui-même malgré tout, les plus affectés sont les détenteurs de droit : "Dans l'esprit, ce qu'a dit Guy Novès, ça ne se dit pas, regrette Eric Bayle. Par respect pour Canal +, pour La Ligue, pour les spectateurs et les téléspectateurs. La rivalité entre certains clubs fera que dans un avenir proche, certains présidents annonceront trois mois avant un gros choc qu'ils enverront l'équipe bis pour plomber l'événement du club rival."

Le match n'est pas encore joué, mais plus que jamais, le choc des Stades fait déjà couler beaucoup d'encre.

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