Brive termine en beauté

Assurés du maintien depuis leur victoire sur le Stade Toulousain la semaine passée, les hommes d'Olivier Magne abordaient cette avant-dernière journée de compétition l'esprit libre et avec l'envie de bien faire. Si Auch est de son côté d'ores et déjà relégué en ProD2, le CAB Corrèze entendait finir en beauté pour son dernier match à Amédée-Domenech.

Mais de la théorie à la pratique, il y a un parfois un pas difficile à franchir. Pris d'entrée de jeu par l'agressivité auscitaine, les Corréziens voulaient trop en faire et multipliaient inlassablement les approximations. Absents sur les phases de combat et dominés en conquête avec pas moins de six lancers perdus en première période, les Brivistes montraient un visage bien pâle et les sifflets montaient logiquement dans les tribunes d'Amédée-Domenech. Surtout que le FCAG sortait lui le grand jeu avec un essai en contre de Tidjini (20e) et quatre réalisations de Couzier. Menés 19-0 sur sa pelouse au terme des 28 premières minutes, l'affaire était mal embarquée pour le CAB.

Fanolua réveille le CAB

Remontés comme des pendules, les locaux n'abdiquaient pourtant pas et Fanolua (30e) concrétisait enfin une belle domination des siens au terme d'une action limpide. Dès lors, les Brivistes retrouvaient leur fond de jeu au grand dam de Gersois soudainement surclassés. Bonrepaux (35e), en force, puis Hufanga (40e) en vivacité marquaient coup sur coup et Brive regagnait miraculeusement les vestiaires en tête au score (21-19).

De nouveau solides et solidaires, les Corréziens géraient parfaitement la seconde période devant une formation auscitaine courageuse. Si les visiteurs tentaient en vain de mettre du volume au jeu, Brive défendait parfaitement et attendait l'ouverture. Johnston (50e), Capdevielle (62e) puis Van der Merwe (72e) concrétisaient ainsi tour à tour la domination briviste tandis que Salobert (53e) profitait d'une maladresse de Palisson pour marquer en contre.

Avec six essais au compteur, Brive réussi donc son pari fou et la victoire, si curieuse soit-elle, suffit à saluer les derniers pas de joueurs cadres à Brive. Si Farid Sid - qui rejoindra Perpignan - et Olivier Magne peuvent ainsi savourer ce succès, l'essentiel des ovations fut réservé à Jérôme Bonvoisin, capitaine emblématique et leader naturel sur le terrain, qui raccroche les crampons après sept saisons de dur labeur sous les couleurs corréziennes.