Biarritz en mode réaliste

C'est une victoire (12 à 7) qui ne fera du bien que sur le plan comptable.Il n'est pas certain que ce succès à l'arrachée rassure les entraîneurs biarrots, même s'il va permettre d'aborder plus sereinement la suite de la compétition.

Entre deux équipes qui avaient manqué leur entrée dans ce Top 14, la tension était palpable. Malheureusement pour le spectacle, la peur de perdre n'a jamais quitté la pelouse d'Amédée Domenech et le public a assisté à un festival de jeu au pied d'occupation. "On veut voir du rugby !" hurlait, en vain, une spectatrice dans les tribunes. Il y a bien eu quelques amorces de mouvements intéressants mais les approximations étaient trop nombreuses pour permettre à la partie de se débrider. Fautes de mains en pagaille, alignements en touche perfectibles, Brivistes et Biarrots ont démontré qu'ils étaient encore en phase de rodage.

Petitjean comme Davies

Mais même quand les débats sont pauvres, la loi du terrain arrive à sortir un vainqueur. Dans ce rugby sans risque, ce rugby "statistique", l'expérience du Biarritz olympique a eu raison du courage briviste. La botte de Dimitri Yachvili à écoeuré des Corréziens qui ont pourtant inscrit le seul essai de la soirée. A la 13e minute, le centre Ben Johnston, sur la ligne médiane, ouvrait une brêche dans la défense basque. Après un regroupement sur les vingt-deux mètres permettait à Fabien Domingo de s'échapper seul pour marquer sous les poteaux.

C'était bien la seule fois de la rencontre où la défense biarrote s'oubliait. Plus jamais, les locaux ne se montrèrent dangereux. Ils étaient alors condamnés à tenter des tirs au but trop loin des poteaux. Les buteurs, Maxime Petitjean et Barry Davies, échouaient dans toutes leurs tentatives. De son côté, Dimitri Yachvili ramenait ses coéquipiers dans la partie avant de donner l'avantage à son équipe à l'heure de jeu.

Avec le score en leur faveur, les Biarrots géraient bien la fin du match en occupant le terrain adverse. La défaite briviste devenait implaccable. Les Corréziens, qui voulaient rester maîtres sur leurs terres avant le début de la saison, s'inclinaient à domicile pour la deuxième fois en deux journées. Dur retour à la réalité.