Gelez : "Je réfléchis"

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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L’ouvreur agenais François Gelez fait partie des joueurs convoités en cette période de transferts. On le dit en contacts avec Toulouse qui cherche un 10 après le départ de Frédéric Michalak aux Sharks. Il fait le point.

François Gelez, allez-vous quitter Agen à la fin de la saison ?

François Gelez.- Au jour d'aujourd'hui, il n'y a absolument rien de décidé. J'ai rencontré les dirigeants agenais deux fois, nous avons discuté de la saison actuelle, de ce qui n'a pas été dans le fonctionnement de l'équipe sans entrer vraiment dans le détail pour l'année prochaine. Je suis forcément en attente de savoir quel sera le prochain staff technique. Je discute aussi avec d'autres clubs mais je suis vraiment en position d'attente par rapport à Agen. J'espère que la composition du staff sera annoncée assez vite. Je ne suis vraiment pas langue de bois en disant que je ne sais pas ce que je vais faire. Je n'ai vraiment aucune idée préconçue quant à mon départ. Voilà. J'en suis là, j'attends.

Votre priorité serait de rester à Agen à tout prix?

F.G.- Non je ne resterai pas à Agen à tout prix. Bien sûr, je ne peux pas dire que ce club me laisse indifférent, j'y ai passé huit ans. C'est le seul que j'ai connu depuis que je joue dans l'élite donc il est certain que la réflexion est difficile à mener. J'ai beaucoup d'attaches ici et la décision de partir n'est pas simple. Maintenant, je ne suis pas non plus lié avec Agen par un contrat à vie. Et si j'estime que mes conditions d'épanouissement seront supérieures ailleurs, la logique voudra que je m'en aille.

L'arrivée possible de Carlos Spencer doit aussi jouer un rôle dans votre réflexion...

F.G.- Forcément, ça en fait partie. Je vois mal les dirigeants faire un tel investissement pour le laisser sur le banc... La concurrence fait partie du jeu mais j'espère qu'elle sera saine avec ce genre de joueurs. Il faut aussi savoir s'il y a vraiment la volonté de me garder.

Vous discutez plutôt autour du nombre d'années de contrat ou du salaire ?

F.G.- Pour l'instant, nous ne sommes même pas entrés dans ce genre de détails parce que je veux d'abord savoir sur quelles bases m'engager si je dois le faire. Je veux savoir ce qu'il en sera pour les entraîneurs, le nombre d'ouvreurs qu'il y aura l'an prochain, avec qui je serai en concurrence, quel sera l'état de l'équipe, ce que vont faire les autres joueurs comme Luc Lafforgue, Sylvain Mirande, Matthieu Lièvremont ou Nicolas Morlaes. Ce sont des joueurs historiques qui sont là depuis plusieurs années. C'est sûr que si eux s'en vont, une page se tournera.

Ne pensez-vous pas qu'il faudra un jour aller voir ailleurs pour étoffer la dimension du joueur que vous êtes ?

F.G.- C'est aussi pour ça que je mène cette réflexion. Je me dis à la fois que je suis attaché à ce club mais qu'il ne faut pas laisser passer des occasions de voir ce qui se fait ailleurs, de jouer avec d'autres joueurs et de découvrir un autre environnement pour, peut-être, me remettre en question différemment. Cela peut être intéressant pour mon épanouissement et mon vécu de joueur. Tous ces arguments entrent en ligne de compte bien sûr.

Avez-vous le sentiment d'être en position de force par rapport à Agen ?

F.G.- Je ne vois pas les choses comme ça. Je crois avoir des rapports suffisamment clairs et francs avec Laurent Lubrano pour ne pas lui mettre le couteau sous la gorge. Si lui estime qu'il n'a plus besoin de moi, il saura me le dire. Si moi j'estime que mon avenir n'est pas ici, je lui dirai aussi sans essayer de grapiller une part de salaire en plus. Ce n'est pas ça l'important. Pour l'instant, je réfléchis. C'est une période un peu délicate mais nous sommes tous amenés à passer par là tous les deux ou trois ans.

Le fait que Toulouse n'ait plus d'ouvreur change-t-il quelque chose ?

F.G.- D'après vous ? Là aussi, c'est un argument important. Quand je parlais d'opportunités à ne pas laisser passer, c'est aussi ça. Est-ce que cette occasion se représentera ? Est-ce qu'on peut passer à côté d'une telle occasion ? Pour l'instant, je n'ai pas de réponse arrêtée. Mais c'est sûr que lorsqu'un club comme le Stade toulousain s'intéresse à vous, avec la certitude de jouer des phases finales de championnat et de Coupe d'Europe chaque année... C'est le niveau supérieur même si on a fait de belles choses à Agen. Tout ça se bouscule dans ma tête actuellement. J'essaie de mettre de l'ordre pour le moment. Je pense que dans quelques jours, voire quelques semaines, les choses avanceront.

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