Brunel : "Compliqué et simple"

Sur le plan sportif, comment s'est passée cette semaine de stage avec Perpignan ?

Jacques Brunel.- Tout s'est très bien passé car nous avons eu la quasi totalité de l'effectif à disposition même si certains joueurs ont dû nous quitter au cours de ce stage pour rejoindre leurs sélections nationales. Pendant quatre jours, nous nous sommes régalés sur le terrain et nous avons mis en place le programme de l'intersaison. Nous avons pu voir les bases du jeu que nous voulons mettre en place la saison prochaine mais si ça a été très succint. Nous sommes passés un peu vite sur tout. Nous avons passé beaucoup de temps sur le terrain mais cela reste relatif. En tout, nous avons pu faire sept entraînements rugby.

Vous avez fait beaucoup de rugby pour un stage de prise de contact...

J. B.- Le but était bien sûr d'établir un contact rapide pour que les gens se découvrent mais je crois qu'aujourd'hui, les joueurs se connaissent même s'ils n'évoluent pas dans le même club. Ils ont l'habitude de se croiser et ont parfois jouer ensemble dans différentes sélections. De mon côté, j'ai trouvé un groupe très réceptif, déterminé et avec l'envie de franchir un autre palier.

Comment se sont passés ces quelques jours avec Bernard Goutta qui découvre le rôle d'entraîneur ?

J. B.- Bernard Goutta a moins de choses à découvrir que moi. Il connaît l'environnement et puis l'équipe car il baigne dedans depuis plusieurs années. Nous avons profité de ces quelques jours pour déterminer le rôle de chacun et le travail à effectuer avec Franck Azéma et Didier Plana pendant l'intersaison.

En équipe de France depuis plusieurs saisons, qu'avez-vous ressenti en revenant auprès d'une équipe de club ?

J. B.- J'ai eu la chance de passer six ans avec l'équipe de France. Cela a été un régal mais c'est différent de la vie d'un club. L'équipe de France va connaître des modifications, il le fallait... Et moi j'avais envie de retrouver la compétition tous les jours et de vivre au quotidien avec un groupe. Cela n'arrive jamais avec l'équipe de France, à part en tournée, mais il n'y a que douze matchs par saison.

Après le sportif, vous avez dû prendre position dans la nouvelle crise que traverse l'Usap au niveau directionnel. Pouvez-vous nous expliquer votre choix ?

J. B.- C'est à la fois compliqué et simple. Perpignan a besoin de stabilité et je me suis engagé sur un projet qui doit l'assurer. Aujourd'hui, elle est remise en cause par des hésitations. Les petits affrontements doivent cesser sinon je ne viendrai pas à l'Usap.

Vous l'avez dit dans la presse mais vous l'avez aussi expliqué aux joueurs...

J. B.- J'ai voulu le leur dire avant de partir. Je voulais leur exliquer pourquoi cela pourrait arriver. J'attends que le projet défini soit respecté.

Par rapport à l'équipe de France, que pensez-vous de la nommination de Bernard Laporte comme secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports ?

J. B.- Cela ne me surprend pas, d'ailleurs j'étais au courant un peu avant, et je suis ravi pour lui. Je le félicite pour cette nouvelle aventure qui continue l'incroyable histoire de sa vie depuis douze ans et sa venue à Paris. Je ne connais pas le rôle de secrétaire d'Etat mais je sais qu'il y amènera sa passion et sa détermination. Il va chercher à vite comprendre ce qu'il devra faire.

Quel est votre programme maintenant ?

J. B.- Cette semaine, je vais passer quelques jours chez moi à Auch sinon le chien va me mordre ! Puis dimanche, il y a le rendez-vous de l'équipe de France. Ça démarre et le mois de juillet va être très important car la préparation physique va être primordiale. Nous avons pu voir que les Blacks et les Sud-Africains sont prêts. En 2003, les Anglais avaient aussi fait la différence là-dessus. La semaine prochaine, tout est remis à zéro. A nous d'être l'équipe la mieux préparée car ce sera un grand avantage.