Parra : "Tout le monde assume"

Par Rugbyrama
  • Morgan PARRA - 27.11.2010 - France
    Morgan PARRA - 27.11.2010 - France
Publié le Mis à jour
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Après l'humiliant revers concédé contre l'Australie samedi au Stade de France (16-59), la France du rugby s'est réveillée avec la gueule de bois. Les Tricolores ont rendu une copie alarmante à dix mois du Mondial. Mais ils ne cherchent pas d'excuse, à l'image du demi de mêlée Morgan Parra.

Comment rebondir après une telle défaite ?

Morgan PARRA : Je ne sais pas mais il faudra le faire. Sur ce match, il était question de se jauger, de se tester... Et on voit au final qu'on est très loin. Il est très difficile d'expliquer le pourquoi et le comment, mais, connaissant le collectif et la mentalité du groupe, je suis sûr qu'il va rebondir et montrer qu'il a du caractère. Si nous avons la chance d'être repris pour disputer le Tournoi des Six Nations, il faudra montrer autre chose, nous en sommes conscients. Sur ce match, on s'est montré solidaire mais on a été pris par une équipe d'Australie qui a trouvé de solutions à partir de la 50e et qui a su imposer son rythme. On a souffert et la solidarité n'a pas suffi. Il va falloir relever la tête et essayer de travailler.

Même en première mi-temps, alors que vous rivalisiez au score, vous sembliez offrir un jeu beaucoup plus limité que les Australiens. Qu'en pensez-vous ?

M.P. : Le problème, ce n'est pas que nous n'ayons pas voulu proposer du jeu, c'est qu'on ne l'avait pas. C'est toujours la même chose : quand on l'a, on met l'autre en danger. Mais voilà, on n'a pas réussi à mettre la main dessus autant que nécessaire. Nous avons subi, et face à cela, nous avons fait preuve de solidarité, mais ça ne suffit pas dans des matchs de ce niveau. Il va vraiment falloir travailler. On est loin de la vérité et de ce qu'on peut faire. Mais ce n'est pas parce qu'on n'a pas voulu proposer de jeu. L'équipe a essayé de le faire et malheureusement, n'a pas eu autant le ballon qu'il l'aurait fallu.

Cela remet-il certaines choses en question sur le projet de jeu ?

M.P. : Non, le projet de jeu est clair. Maintenant, il faut pouvoir le mettre en place, enchaîner et avoir plus d'automatismes. Mais je ne veux pas, à l'issue de cette défaite, qu'on dise que tout ça, c'est parce qu'on n'en a pas assez, des automatismes. Il ne faut pas rejeter la faute là-dessus. On n'a pas su rivaliser, tout simplement. Reste maintenant à savoir pourquoi. Et pour l'instant, on ne sait pas.

Etes-vous animés du même sentiment d'impuissance qu'il y a un an après la défaite contre les All Blacks à Marseille (12-39) ?

M.P. : Franchement, je ne sais pas. La différence après les Néo-Zélandais, c'est qu'on sortait d'un match gagné contre l'Afrique du Sud. Là, on reste sur deux tests remportés sans véritablement convaincre. L'équipe voulait finir le mieux possible et a pris une dérouillée. Il y a eu un gros collectif, qui a bien travaillé pendant trois semaines et ce résultat fait vraiment tâche.

A un an de la Coupe du monde, le retard qu'accuse la France sur les nations majeures peut-il être comblé selon vous ?

M.P. : Je pense que oui. Ce qui est arrivé contre l'Australie, on l'assume. Que ce soit les joueurs ou le staff. Vraiment, tout le monde assume. Complètement. Le plus simple serait de tout prendre sur les épaules et de se dire que c'est comme ça, qu'ils sont juste plus forts que nous et que nous ne pouvons pas rivaliser face à cette équipe d'Australie. Mais moi je suis sûr qu'on en est capable. C'est sûr, les Wallabies ont proposé un très beau rugby, mais ce ne sont pas des surhommes. Ce sont juste des mecs comme nous et je reste persuadé qu'on peut proposer largement mieux que cela.

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