Machenaud : "Je me sens peut-être moins sur un siège éjectable qu’à une certaine époque"

Machenaud ? Serin ? La question se posait la semaine dernière de savoir lequel des deux allait endosser le maillot floqué du numéro 9 contre les Samoa. Mais y avait-il seulement match dans la tête de Guy Novès ? Adepte du cercle de confiance et pas parti pour sortir de sa ligne de conduite sauf grosse défaillance d’un de ses 30 élus initiaux (cf le cas Jules Plisson) le sélectionneur du XV de France a préféré jouer la carte de la stabilité avec le Racingman, qui l’a pleinement satisfait lors du dernier Tournoi des VI Nations.

J’ai la confiance des coachs et ils me l’ont montré avec cette titularisation, se réjouit Machenaud. Ils m’ont sélectionné à chaque fois depuis le début de leur mandat donc c’est forcément bon pour la confiance. Je me sens peut-être moins sur un siège éjectable qu’à une certaine époque. Maintenant, cela ne change rien au fait que si on n’est pas bon, on sort. Je dois rendre cette confiance en maintenant mon niveau. Au poste le plus concurrentiel de France et face à un Baptiste Serin excellent en son absence en Argentine et brillant avec l’UBB, le vice-capitaine peut mesurer sa côte auprès de l’ancien manager de Toulouse qui devrait, sauf surprise, le reconduire samedi.

L’Australie, un vilain souvenir qui est maintenant "derrière lui"

Il est libre Max, ce qui est plutôt bon signe pour le XV de France au moment d’affronter le vice-champion du monde en titre. L’Australie, cette même nation contre qui il s’était perdu il y a un peu plus de deux ans lors de la Tournée de juin 2014. Ce coup de mou, plus collectif qu’individuel, l’avait condamné aux yeux de l’ancien sélectionneur Philippe Saint-André. C’est assez loin et c’est oublié, assure l’intéressé. Et puis j’ai aussi des bons souvenirs contre l’Australie puisque j’ai joué contre elle lors de ma première Tournée de novembre avec les Bleus et on leur avait mis plus de 30 points (33-6 en 2012 pour sa deuxième sélection, ndlr).

Face aux Wallabies, Maxime Machenaud devrait être associé à la charnière à Jean-Marc Doussain, ancien numéro 9. Il connaît ce poste de demi de mêlée et il sait ce que je peux ressentir. Sur le jeu lent, si je suis pris, il peut peut-être plus l’organiser et il peut aussi plus anticiper mes réactions. Un gain de temps qui pourrait s’avérer très utile face aux Australiens.