En Nouvelle-Zélande, "on forme des hommes, pas des culturistes"

Par Rugbyrama
  • Rieko Ioane et Beauden Barrett (Nouvelle-Zélande) - 24 juin 2017
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  • Rieko Ioane (Nouvelle-Zélande) - 27 juin 2017
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  • Rieko Ioane (Nouvelle-Zélande) face aux Lions - 24 juin 2017
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Publié le Mis à jour
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La "Grammar School" d'Auckland a formé 52 All Blacks. David Askew, professeur de sport dans l'école la plus prestigieuse de Nouvelle-Zélande, raconte comment les jeunes Néo-Zélandais y apprennent avant tout une philosophie de vie. Mais aussi un rugby basé sur l'évitement.

Les All Blacks sont à la fois une légende, la plus grande équipe de rugby du monde mais aussi une manière d'appréhender le rugby. Donc une éducation, que les joueurs qui portent le maillot noir se doivent de perpétuer et qu'ils puisent dans la tradition des "College", ces établissements scolaires où s'entassent les "kids", où ils apprennent les bonnes manières anglo-saxonnes et ce savoir unique du rugby. Pour le vivre de l'intérieur, Midi Olympique est parti en reportage, dans son édition de vendredi, à la rencontre des acteurs de la "Grammar School" d'Auckland, la plus prestigieuse des écoles de Nouvelle-Zélande, dans les pas de ces détenteurs du savoir.

Un siècle et demi d'histoire vous contemple sourit David Askew, professeur de sport de l'école, aux balbutiements de l'entretien. Ici, les quelques 2 500 garçons, âgés de 13 à 17 ans, portent tous l'uniforme, tiennent la porte aux visiteurs et ne sont jamais appelés autrement que par leur nom de famille. L'enseignement y est public, donc totalement gratuit, excepté pour la trentaine d'étudiants étrangers (originaires du Tonga, de Corée, d'Italie, d'Espagne ou d'Argentine) qui intègrent le cursus. Depuis 1850, poursuit Askew, nous avons formé ici 52 All Blacks. Rieko Ioane, l'ailier des Blues, est le dernier d'entre eux.

Rieko Ioane (Nouvelle-Zélande) - 27 juin 2017
Rieko Ioane (Nouvelle-Zélande) - 27 juin 2017
Très jeune, on prend conscience que tout est basé sur l'évitement

La réussite des All Blacks serait donc d'abord celle de la philosophie de vie, loin des terrains. Mon but est d'enseigner, d'apprendre le rugby, pas de gagner des titres. Quand Rieko Ioane a quitté la Grammar en 2014, il avait 17 ans et a tout de suite intégré le circuit professionnel à 7. On nous a alors reproché de ne pas avoir développé sa musculature. J'ai répondu que nous formions des hommes, pas des culturistes : techniquement, mentalement, Rieko était prêt raconte Stew.

Rieko Ioane (Nouvelle-Zélande) face aux Lions - 24 juin 2017
Rieko Ioane (Nouvelle-Zélande) face aux Lions - 24 juin 2017

Lequel Ioane met en avant un autre aspect de la formation néo-zélandaise. Tous les enfants de Nouvelle-Zélande jouent à toucher après l'école. C'est comme une tradition, chez nous. Ça nous permet aussi de ne pas rentrer trop tôt à la maison... (rires) Au cours de ces parties, le mec le plus populaire n'est pas celui qui marque des essais ou défonce tout, c'est celui qui met des crochets et des cadrages débordements. Très jeune, on prend donc conscience que tout est basé sur l'évitement. Contourner, dépasser, crocheter : c'est ça, notre pain quotidien. Des préceptes enseignés à tous les étages de la pyramide de la formation néo-zélandaise.

Retrouvez dans le Midi Olympique de ce vendredi l'intégralité de ce reportage. Une édition disponible en numérique dès ce jeudi à partir de 19h30 ici.

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