Guirado : "On a besoin de leur faire mal"
TEST-MATCH - Le talonneur et capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, a souligné l'envie de ses troupes de "faire mal" aux Sud-Africains après la contre-performance de la semaine dernière face aux Boks à Pretoria (37-14).
Y-avait-il chez vous de l'impatience de retrouver cette équipe de France ?
Guilhem GUIRADO : Il y a toujours autant d'appétit à l'idée de porter le maillot bleu. On se doit aussi de réagir par rapport au dernier match. La semaine a été studieuse, le match a été bien préparé. Il nous reste un dernier entraînement pour les derniers réglages et peaufiner ce qu'on veut mettre en place. Même si, après une telle défaite et le nombre de points encaissés, on va surtout se concentrer sur l'état d'esprit.
Comment avez-vous personnellement vécu cette semaine ?
G.G : Elle est vécue d'abord comme une semaine de simple joueur. Progressivement, plusieurs consignes m'ont sauté aux yeux et je les ai transmises aux joueurs. Mais vous connaissez mon caractère, je suis quelqu'un qui reste à sa place. Il y a trois mois que j'avais quitté les mecs, il y a eu des épisodes de club entre-temps. Je suis donc plutôt dans l'excitation de retravailler avec ce staff et ces joueurs.
Après une telle défaite, ça bouillonne à l'intérieur et chez tout le monde. Il faut garder ça à l'intérieur, 24h encore. Et tout lâcher samedi sur le terrain
Doit-on s'attendre à une entame musclée ?
G.G : Forcément. Notre groupe a envie réagir par rapport au match de la semaine dernière. Les Sud-Africains se préparent en conséquence, on le sait. Les vingt premières se doivent d'être énormes dans l'engagement. On a besoin de leur faire mal en défense.
Votre discours aux joueurs sera intégralement axé sur ce point ?
G.G : Oui, uniquement. Le combat, c'est une forte caractéristique du jeu sud-africain. Nous sommes des Français donc nous nous y attachons aussi. Vu d'où je viens (Catalogne) et le club où je joue (Toulon), ce n'est pas moi qui vais dire le contraire. En rugby, la moindre des choses, c'est de répondre au défi physique. Ça ne suffit pas pour construire une victoire sur 80 minutes mais c'est la base. On va tâcher d'y répondre.
Sur le premier match, y-a-t-il eu une faillite des cadres ?
G.G : C'est général, tout le monde est responsable et tout le monde a hâte, pas seulement les cadres. Après une telle défaite, ça bouillonne à l'intérieur et chez tout le monde. Il faut garder ça à l'intérieur, 24h encore. Et tout lâcher samedi sur le terrain.
Je suis pas trop le rugby sud-africain et même le Super rugby. Malcolm Marx a donc été une découverte pour moi
Avez-vous jeté un œil sur votre vis-à-vis, Malcolm Marx, auteur d'une énorme prestation la semaine dernière ?
G.G : Oui, forcément vu que c'est mon vis-à-vis et qu'il a fait très, très gros match la semaine dernière. Je vais essayer de prendre le pas sur lui en conquête directe et sur le jeu d'avant.
Le connaissiez-vous ou l'avez-vous découvert ?
G.G : Non, comme vous tous, je le découvrais. Je ne regarde pas trop le rugby à la maison, je coupe sinon ma femme et ma fille vont en avoir marre (il sourit). Je suis pas trop le rugby sud-africain et même le Super rugby. Il a donc été une découverte pour moi. Mais je continue de penser que le plus important, c'est mon équipe et mes partenaires.
Avez-vous confiance en eux ?
G.G : Oui, absolument.
Propos recueillis par Léo FAURE (Midi Olympique), à Durban
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