Pour le staff des Bleus, les deux satisfactions se nomment Dumoulin et Le Roux

  • Bernard Le Roux - Alexandre Dumoulin
    Bernard Le Roux - Alexandre Dumoulin
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Très en vue lors de la Tournée de novembre, Alexandre Dumoulin et Bernard Le Roux ont répondu aux attentes de leur staff et marqué des points précieux dans l'optique du mondial 2015. Sauf coup du sort, ils seront du voyage en Angleterre dans moins d'un an.

On dit que les absents ont toujours tort. Alexandre Dumoulin n'était pas du match perdu face aux Pumas samedi soir au Stade de France (13-18), ni même de la deuxième période face aux Wallabies une semaine auparavant. Cela ne lui a pourtant pas vraiment porté préjudice, bien au contraire. L'absence du centre francilien et son profil atypique de perforateur/passeur a clairement modifié le système de jeu des Bleus, les obligeant le plus souvent à réduire la voilure dans les lancements de jeu.

L'entraîneur des arrières Patrice Lagisquet ne le cache pas, le natif de Bourgoin-Jallieu lui a tapé dans l'oeil dès ses premiers jours dans le groupe France. Le Racingman lui ouvre des possibilités comme aucun autre à son poste aujourd'hui. Par ce qu'il a montré en un match et demi, il a prouvé de belles aptitudes. Il a le profil qu'on cherchait et qu'on n'avait pas trouvé jusque-là. Il est à la fois puissant, très technique et intelligent sur ses lectures. Sa première mi-temps contre l'Australie est de très grande qualité. Il avait tout pigé en défense alors qu'il ne s'était même pas entraîné le mardi. On peut l'associer avec tout le monde et tout envisager avec lui. Il a montré de très belles choses qui nous amène à penser qu'il peut devenir indispensable à l'avenir. Une ascension vertigineuse pour un joueur qui cirait encore le banc du Racing l'an dernier.

Bru: "Bernard Le Roux, c'est le lapin de Duracell"

Bernard Le Roux était, lui, bien du combat perdu contre les Argentins. À l'image de sa tournée, le flanker d'origine sud-africaine a livré une bataille acharnée en défense, terminant une nouvelle fois meilleur plaqueur de son équipe avec douze placages réussis. Pour le patron des avants Yannick Bru, pas de doutes, il figure tout en haut des satisfactions au sein du pack tricolore. Bernard Le Roux, c'est le lapin de Duracell ! Quand les autres s'arrêtent de taper, lui tape encore. Un match de Bernard, c'est le double de celui de la plupart des autres gars. Il a encore beaucoup de progrès à faire sur le plan offensif mais dans sa contribution au jeu et son apport défensif, il est tout simplement remarquable.

Ralenti par des commotions cérébrales à répétition, Le Roux a su revenir à son meilleur niveau et enchaîner les prestations de haut vol en bleu. Il s'est ainsi évité le destin morose de son partenaire en club Wenceslas Lauret (excellent lors de la tournée d'automne 2013, l'ancien Biarrot a perdu sa place dans le groupe France à cause de blessures, notamment de commotions cérébrales). Yannick Bru était sûr de retrouver son désosseur en chef, qu'il estime de longue date. Dans le staff, on l'a compris depuis un moment déjà. On connaît son potentiel athlétique : il fait 1,95m, 115 kg, court vite et longtemps. Il s'entraîne dur et on peut dire qu'il a le profil du joueur de niveau international. Il a par ailleurs bien progressé en touche et on l'utilise beaucoup sur les phases de conquête. Son état d'esprit est également très bon. Pour moi, la question de son appartenance au groupe France ne se pose plus. Coéquipiers en club, Dumoulin et Le Roux devraient, sauf blessure ou tremblement de terre, l'être également d'ici moins d'un an en Angleterre. Leur tournée de novembre a en tout cas levé les derniers doutes sur ce point dans l'esprit du staff tricolore.

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