Tales et Nyanga, un temps de jeu réduit à peau de chagrin

  • Rémi Tales, l'ouvreur de Castres et du XV de France
    Rémi Tales, l'ouvreur de Castres et du XV de France
  • Thierry Dusautoir. France-Australie. 15 novembre 2014
    Thierry Dusautoir. France-Australie. 15 novembre 2014
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Saint-André et son staff n’ont utilisé que 28 éléments pour ces tests de novembre (contre 30 en automne 2013), prônant la stabilité. Tales et Nyanga ont perdu du crédit. Revue d’effectif.

Première ligne

Six éléments seulement utilisés, soit l’intégralité de deux premières lignes complètes. On ne va pas se le cacher : le staff du XV de France tâtonne toujours au niveau des piliers. La satisfaction se nomme Uini Atonio. Le Rochelais (113 minutes jouées) a démontré que sa puissance s’avérait très utile pour le pack tricolore, qui en manque face aux nations majeures. Alexandre Ménini (157 min) a également marqué des points, malgré une fâcheuse habitude de commettre des fautes. L'encadrement tricolore a en tout cas salué ses prestations, estimant que le Toulonnais avait franchi un cap important. Ce n’est pas le cas de Xavier Chiocci (83 min), trop rapidement dans le rouge dès que le rythme s’accélère. Nicolas Mas (127 min), lui, a éprouvé d’énormes difficultés et apparait vraiment émoussé. A Rabah Slimani d’en profiter même si on voir mal le staff des Bleus se priver de l’expérience de Mas. Enfin, au talonnage, Guirado (135 min) a été très en vue dans le jeu courant alors que Kayser (105 min) s’est avéré moins saignant.

Deuxième ligne

On le sait : depuis la prise de fonction de Philippe Saint-André, l’attelage Papé-Maestri a largement les faveurs du staff tricolore. Maestri (186 min) continue de convaincre. Sa mobilité et son sens aigü du combat sont de précieux atouts, même s’il faut qu’il fasse un effort sur lui-même pour garder ses nerfs. Papé (217 min), lui, a été clairement en dessous. Attention à ne pas confondre "agressivité" et "énervement", comme ce fut le cas face à l’Argentine, ce qui l’a totalement fait sortir de son match. Le souci, c’est que derrière ce duo, personne ne s’impose. Vahaamahina (72 min) peine à concrétiser tout le potentiel que l'encadrement croit discerner en lui et s’avère toujours autant sur courant alternatif. Flanquart (5 min) n’a pas eu l’occasion de s’exprimer.

Troisième ligne

On a retrouvé du bon Dusautoir (240 min, soit l’intégralité des trois matchs). Précieux en défense et exemplaire dans le combat. Autre satisfaction : Bernard Le Roux (235 min). La "pile Duracell" comme le nomme Yanick Bru, a marqué beaucoup de points pour l’année 2015. Une belle puissance alliée à une énorme mobilité. Tout ce que recherche le staff français. Nyanga (5 min) semble avoir reculé dans la hiérarchie. Les jeunes Bruni (0 min) et Camara (0 min) n’ont figuré sur aucune feuille de match. Au rôle de numéro 8, le chantier reste ouvert. Damien Chouly est sobre et précieux en touche. Mais son manque de puissance demeure trop pénalisant pour un numéro 8. Face à l’Argentine, cela s’est réellement fait sentir. Ollivon (18 min) n’a pas pu montrer grand-chose.Mais il n'a pas perdu son temps et on a la certitude qu'il a le potentiel pour exister au niveau international, a déclaré Yannick Bru. Saint-André va surement suivre le retour en forme de Picamoles.

Thierry Dusautoir. France-Australie. 15 novembre 2014
Thierry Dusautoir. France-Australie. 15 novembre 2014

Charnière

Lopez (207 min) a le potentiel pour s’affirmer. Du culot en attaque et un jeu au pied intéressant. Bien sûr, il est encore perfectible mais sa base est vraiment de qualité. Le grand perdant, c’est Rémi Tales. L’an dernier, à la même époque, le Castrais était un titulaire indiscutable (221 min jouées). Cette année, il s’est contenté de 24 maigres minutes. Il est arrivé un peu en souffrance en raison des résultats de son club, a souligné Lagisquet. Un drôle de désaveu. Bernard, lui, n’a pas joué. De ce fait, la porte semble donc encore ouverte pour Trinh-Duc. A la mêlée, Kockott (73 min) pourrait se voir offrir davantage de temps de jeu lors du Tournoi des 6 Nations, surtout que le staff des Bleus cherche encore un buteur fiable, à "plus de 80% de réussite". Tillous-Borde (167 min) a alterné le bon et le moins bon. Pas sûr que ses performances l’installent durablement chez les Bleus. Car derrière, n’oublions pas que Parra et Machenaud n’ont pas dit leur dernier mot.

Centre

Fofana (240 min), c’est l’homme de base de Saint-André derrière. Et qu’importent ses prestations. Des qualités de puncheur énormes mais un rendement moins éclatant que les saisons passées. Bastareaud (82 min) a été cantonné dans le rôle d’impact player. Avec succès contre l’Australie. Moins face à l’Argentine. Mermoz (75 min) n’a pas totalement saisi la chance qui lui a été offerte face aux Pumas. Le Toulonnais a même subi l’éclosion de Dumoulin (115 min), grande satisfaction pour le staff. Sa puissance et ses mains ont convaincu. Quid de Fickou et Fritz ? Ce dernier n’est peut-être plus dans les plans de PSA...

Ailier-Arrière

Avec les absences de Dulin et Bonneval, Spedding (240 min) a été lancé dans le grand bain. Impérial face aux Fidji, un peu plus en difficulté contre l’Australie et l’Argentine. Une envie énorme, ça on ne peut pas lui enlever, mais doit encore progresser. Sur les ailes, Thomas (160 min) a prouvé qu’il était un attaquant hors norme (quatre essais en deux matchs). Le Racingman est une belle solution d’avenir mais il va devoir vite corriger sa défense, son jeu au pied... et son attitude. Huget, lui, demeure toujours aussi intéressant avec les Bleus. Pas le plus servi dans le jeu mais explosif à souhait et percutant. Au contraire de Médard (48 min), transparent lors du seul match qu’il a joué. Fall n’a pas passé le cap des tribunes.

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