Menacés, les Samoans reçoivent le soutien du monde du rugby

  • Les Samoans durant leur haka juste avant d'affronter l'Italie - novembre 2014
    Les Samoans durant leur haka juste avant d'affronter l'Italie - novembre 2014
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Ce vendredi, la twittosphère s'est émue et enflammée à propos du sort des Samoans, menacés par leur fédération et les dirigeants de leur pays.

Pour sa cinquantième sélection avec les Samoa, le pilier de Toulouse, Census Johnston, avait certainement rêvé d'un autre contexte. Car contre les Anglais, pas certain que les Iliens aient la tête au terrain. En guerre avec leur Fédération et leur gouvernement, ils ont vécu une tournée de novembre mouvementée en Europe. Face aux menaces qu'ils ont reçues, le monde du rugby s'est ému de leur situation et a montré son soutien ce vendredi avec le hastag #Samoaunited sur Twitter. On a ainsi pu voir sur le réseau social des messages fleurir de la part des joueurs de l'équipe de France, de l'Italie, de Montpellier, de Clermont, de Leicester, des Saracens, des All Blacks, des Etats-Unis ou des Australiens.

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Des menaces envers les joueurs

Il faut dire qu'un article du Telegraph publié ce vendredi a fait froid dans le dos des amoureux de ce sport et de ses valeurs. Dan Leo, ancien joueur de Bordeaux-Bègles et de Perpignan, a ainsi confié: J'ai été menacé depuis le début des protestations (Il est considéré comme le leader de la fronde NDLR). Si ça m'est arrivé, c'est sans doute arrivé aux autres. Tout le monde sait que les membres de la Fédération sont aussi membres de notre gouvernement. On y pense tout le temps, et c'est le problème qu'on essaie de résoudre : la politique et le sport doivent être séparés. On ne peut pas avoir des joueurs se battant contre le manque de transparence financière tout en ayant leurs familles menacées. Ce n'est pas ça le sport. Avant cela, Tuilaepa Sailele Malielegaoi, président de la Fédération mais aussi premier ministre du pays, avait d'ailleurs fait comprendre son mécontentement devant la menace de boycott des joueurs, les qualifiant de "sales gosses".

Le tort des Samoans ? Vouloir améliorer leurs conditions en sélection et faire bouger les choses. Leo, le deuxième ou troisième ligne explique ainsi : le but de notre action doit profiter à la future génération de rugbymen samoans. Face aux dysfonctionnements de la sélection (sélectionneur sous contrôle, éviction de joueurs contestataires) et le manque de transparence financière de la SRU (primes de matchs très faibles, grosses sommes détournées par la Fédération), lui et ses coéquipiers avaient eu l'idée de boycotter la rencontre contre l'Angleterre. Une bien mauvaise idée qui n'a pas du tout plu à la SRU, qui a menacé les joueurs de les priver du test historique contre les All Blacks à Apia en juillet 2015 (Samoa) mais aussi de les écarter pour le Mondial 2015 et les JO de Rio en 2016. Des arguments de taille... La réaction de l'IRB, devenue cette semaine World Rugby, se fait, elle, toujours désirer !

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