Mermoz : "Comme un nouveau départ"

  • Maxime Mermoz, le centre du XV de France - 3 novembre 2014
    Maxime Mermoz, le centre du XV de France - 3 novembre 2014
  • Maxime Mermoz tente de passer entre deux Ecossais - mars 2014
    Maxime Mermoz tente de passer entre deux Ecossais - mars 2014
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Titularisé face à l’Argentine, Maxime Mermoz fait son grand retour au cœur de l’attaque du XV de France. Mais à moins d’un an de la Coupe du monde, le trois-quarts du RCT ne veut plus se mettre de pression inutile.

Il n’avait plus débuté une rencontre avec le XV de France depuis le 8 mars 2014 (face à l’Ecosse, 17-19). Mais du haut de ses 28 ans, Maxime Mermoz (27 sélections) a appris à devenir philosophe.(silence) Cinq, six mois… Il y a pire comme attente, nuance le trois-quarts centre du RCT.L’équipe de France a toujours fait partie de mes objectifs et j’ai toujours tout fait sur le terrain pour en être même si je n’ai pas eu le temps de jeu que je voulais. Aujourd’hui, je le vis comme un nouveau départ avec pour objectif la Coupe du monde. Je ne pense plus au passé

Ce passé en équipe de France a souvent été tiraillé. Il y a tout juste un an, le Toulonnais faisait part de son mal être après avoir été écarté du groupe affrontant les All Blacks.De toute façon, c'est un peu toujours le même scénario, pour moi, en équipe de France, depuis que le nouveau staff a pris ses fonctions, regrettait-il alors.J'ai souvent l'impression d'être le mec de trop à chaque fois ; celui que l'on appelle dans le groupe des 30, qui fait travailler les autres durant les stages de préparation et qui, à la fin, reste en tribune ou fait son sac pour repartir chez lui. Philippe Saint-André, lui, assure queles dés n’ont jamais été pipés.

Je n’ai pas eu le temps de jeu que je voulais
Maxime Mermoz tente de passer entre deux Ecossais - mars 2014
Maxime Mermoz tente de passer entre deux Ecossais - mars 2014

Absent de la liste des 30 joueurs protégés par convention LNR-FFR, le trois-quarts centre varois n’oublie pas que le destin tricolore peut basculer en quelques matches.Je vais vous rafraichir la mémoire, glisse-t-il. Au mois de novembre 2012, je jouais tous les matches. Tout se passait bien et deux mois après, on perd en Italie (23-18). Il n’y a pas de conclusion à tirer de ma titularisation. J’espère simplement que j’aurais de bonnes sensations. N’importe qui, quand il est retenu, a envie de jouer. Moi encore plus ! Puisque cela fait un petit moment que je suis là et que je joue par intermittence. Posé, l’ancien Perpignanais ne laisse rien transpirer d’un possible sentiment de revanche.Ça, c’est mon problème, s’amuse-t-il.Quand on est dans un groupe, en club ou en équipe de France, il faut mettre de côté les déceptions et les côtés négatifs. Il faut le garder pour soi et que cela n’influe pas sur les autres. Cela reste mon problème et ce n’est pas très grave. Ça ne sert à rien de se mettre de pression supplémentaire.

Il faut mettre de côté les déceptions et les côtés négatifs

Stakhanoviste des terrains, aligné à quinze reprises sous les couleurs du RCT depuis le début de saison, Maxime Mermoz enchaîne les matches et les performances. Samedi face aux Pumas, son association avec Wesley Fofana, une première comme titulaires, laisse entrevoir un ballet de courses croisées, d’évitement, de passes après contact.Même si on n’a pas l’habitude de jouer ensemble tous les week-ends, il y a quand même une trame collective, souligne-t-il. Sur le terrain, on ne fait pas forcément attention du partenaire qui est à côté. La clé, c’est la communication. Après, j’espère que l’on trouvera des espaces mais les Argentins ne vont pas nous laisser beaucoup d’intervalles. On a pu voir qu’ils arrivent très vite à reconstituer un rideau défensif. Il faut juste être dans ce qu’il y aura à faire et ne pas surjouer. Ni donner dans l’individualité. Si on ne parvient pas à les fixer devant, on peut attendre un ballon tout le match (sourire). Un seul suffirait déjà à son bonheur…

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