Bulletin de notes: Le désaveu pour Chiocci et Mas

Par Rugbyrama
  • Xavier Chiocci et Nicolas Mas (XV de France) face à l'Argentine
    Xavier Chiocci et Nicolas Mas (XV de France) face à l'Argentine
  • Damien Chouly et Xavier Chiocci en pleine discussion - France Argentine - 22 novembre 2014
    Damien Chouly et Xavier Chiocci en pleine discussion - France Argentine - 22 novembre 2014
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A l'image du cinq de devant tricolore, les piliers Mas et Chiocci ont subi, au point d'être rapidement remplacés. Fofana, lui, s'est réveillé. Les notes.

Ils ont brillé

Assez neutre face à l’Australie, Wesley Fofana a montré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités de puncheur et que dans son rôle, il n’avait que très peu d’équivalent sur la scène internationale. Toujours aussi difficile à saisir, le centre français n’a certes pas franchi mais a été le Tricolore qui a battu le plus de défenseurs (8). Un essai plein de hargne qui a eu le mérite de relancer la machine. A ses côtés, Yoann Huget a été tranchant sur chacune de ses interventions. Une percée décisive sur l’essai de Fofana et une autre qui aurait pu l’être juste avant la pause. Dix courses, 82 mètres parcourus ballon en mains, deux franchissements, trois défenseurs battus et deux passes après contact : une copie complète et intéressante. Devant, le seul à rivaliser dans le combat physique n’est autre que Thierry Dusautoir. Le capitaine tricolore a sacrément ferraillé et plaqué, comme à son habitude (10/11). Le Toulousain est en train de retrouver son niveau d’il y a quelques années.

Au niveau

Le cas du deuxième ligne Sébastien Vahaamahina est assez énigmatique. Sa mobilité et son activité sont assez précieuses (12 plaquages, 1 franchissement). Pourtant, il manque cruellement de férocité et dans certaines rencontres comme celle de samedi, c'est assez visible. Philippe Saint-André n'aurait-il pas raison de le voir se recycler en troisième ligne ? S'il n'avait eu aucune influence offensive contre l'Australie, Bernard Le Roux a cette fois-ci été le joueur le plus sollicité pour aller défier la défense adverse (13 courses ballon en mains). Un rendement mitigé avec deux en-avant et un ballon gardé au sol. Bel abattage défensif (12 plaquages) à souligner. Autre joueur qui aurait dû sortir son épingle du jeu et répondre sur le terrain du défi physique: Damien Chouly. Le numéro 8 a été dominé par les Pumas au niveau de la puissance. Heureusement, il est sauvé par ses sept ballons pris en touche, dont un sur lancer adverse. Titularisé pour sa faculté à déchirer le rideau adverse et faire jouer derrière lui, le centre Maxime Mermoz s'est fait trop discret, ne franchissant qu'à une seule reprise et n'ayant fait aucune passe après contact. Deux plaquages manqués pour lui. Scott Spedding, on ne peut pas lui enlever son envie de bien faire depuis qu'il porte le maillot des Bleus. S'il a essayé de relancer à la main (84 mètres parcourus) et a sauvé un essai en début de match en envoyant Juan Imhoff en touche, l'arrière a aussi commis quelques erreurs. Sans se montrer exceptionnels, les remplaçants de la première ligne se sont avoués plus efficaces que les titulaires lors de leur entrée. Alexandre Menini, Guilhem Guirado et Uini Atonio ont donc marqué quelques points aux yeux du staff. Même chose pour Yoann Maestri, qui a succédé à Sébastien Vahaamahina. Le Toulousain s'est avéré plus précieux en termes de puissance et de férocité dans les zones d'affrontement.

Damien Chouly et Xavier Chiocci en pleine discussion - France Argentine - 22 novembre 2014
Damien Chouly et Xavier Chiocci en pleine discussion - France Argentine - 22 novembre 2014

Ils ont décu

Quand on n’est pas blessé, sortir avant la pause est un drôle de désaveu. C’est ce qu’a vécu le pilier gauche Xavier Chiocci. Agressif en défense (7 plaquages), le Toulonnais a rapidement été dans le rouge. Pénalisé une fois, pas forcément à son avantage en mêlée et vite dépassé par le rythme. A droite de la première ligne, Nicolas Mas est apparu bien fatigué et usé. Aucune influence sur la partie. Au talonnage, Benjamin Kayser s’est démené en défense (9/9) mais c’est bien tout. Une touche perdue et ses rares charges (4) n’ont jamais permis aux Bleus d’avancer. A l’image du cinq de devant, Pascal Papé a subi les débats. Et puis le Parisien est tombé dans le piège de la provocation et s’est trop dispersé. Des nerfs à maîtriser, surtout quand on est vice-capitaine. La charnière Tillous-Borde-Lopez n’a pas eu d’influence sur le jeu. Le premier nommé a multiplié les mauvais choix et a semblé très emprunté au niveau de la vitesse d’exécution. Lopez, lui, a failli dans le jeu au pied d’occupation. Une pénalité importante ratée également. Le plus mauvais de ses trois tests. Maxime Médard disposait d’une chance inespérée de jouer après le couac Thomas dans la semaine: le Toulousain n’a pas su tirer son épingle du jeu. Transparent même. Enfin, l’entrée de Mathieu Bastareaud était très attendue. La physionomie du jeu était totalement adéquate pour mettre en avant sa puissance. Finalement, le Toulonnais a été bien muselé. Les Pumas l’attendaient dans le défi et ils l’ont même fait reculer deux fois. S’il a touché douze ballons, Bastareaud n’a jamais franchi et n’a éliminé qu’un seul défenseur. On attendait mieux.

Fabien POMIES et Clément MAZELLA

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