Septièmes mondiaux, voilà le vrai niveau des Bleus

  • La déception des joueurs français sur le banc - Australie France - 21 juin 2014
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  • Michael Hooper Thierry Dusautoir - Australie France - 14 juin 2014
    Michael Hooper Thierry Dusautoir - Australie France - 14 juin 2014
  • Maxime Machenaud tape par dessus - Australie-France - 21 juin 2014
    Maxime Machenaud tape par dessus - Australie-France - 21 juin 2014
Publié le Mis à jour
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Aucune victoire lors de la tournée en Australie et deux claques reçues contre les Wallabies: le bilan est affligeant ce samedi après le 39-13. L'antisèche.

Le jeu : Une classe d’écart, tout simplement

Comme lors du premier match de la tournée, les Bleus n’ont jamais semblé pouvoir inquiéter les Wallabies. Plus frais, plus puissants, mieux organisés, les Australiens ont tout simplement confisqué le ballon et récité leur rugby (63% de possession dont 72% lors du premier acte). Inspirés malgré pourtant une charnière brouillonne, les coéquipiers de Michael Hooper ont simplement été au-dessus des Tricolores. Et quand dans les rucks, les Français, asphyxiés, avaient besoin de mobiliser trois éléments, leurs adversaires, eux, faisaient le boulot avec seulement un joueur consommé. Il était vraiment temps que la saison se termine pour un effectif en bout de course.

Les joueurs : Maestri surnage, la troisième ligne wallaby se régale

Si l’on devait sortir des joueurs du lot côté français, on pourrait signaler la bonne prestation de Yoann Maestri, assez exemplaire dans les tâches obscures comme à son habitude mais surtout utilisé à de nombreuses reprises pour aller défier le rideau défensif adverse. Belle copie rendue par le talonneur Guilhem Guirado dans son ensemble. Pour sa part, Wesley Fofana, à défaut d’avoir des munitions offensives, s’est employé en défense (9 plaquages) à l’image de son compère du centre Mathieu Bastareaud. Par contre, rude après-midi pour la charnière Machenaud-Tales. Rencontre compliquée également pour Alexandre Ménini, coupable de deux fautes en début de partie. Très en vue lors des deux premiers matchs, Damien Chouly s’est montré un peu plus discret alors que Fulgence Ouedraogo a souffert.

Chez les Australiens, la troisième ligne Fardy-Paul-Hooper a régalé tout au long de la rencontre, éclipsant très largement celle des Bleus. Très actif, et malgré trois pénalités concédées, le pilier droit Kepu est à créditer d’une belle copie. Toujours aussi dangereux ballon en main, l’arrière Folau a cependant du déchet par moment, la faute à un relâchement. Pour sa première cape, le colosse deuxième ligne, Skelton, a fait parler sa puissance sur le premier essai des siens. Très utilisé durant les vingt premières minutes, il a été plus discret ensuite, la faute à une endurance pas encore au rendez-vous. Mais on devrait entendre encore revoir ce joueur de 22 ans et ses 140 kg. Enfin, la charnière White-Foley n’est pas exempt de tout reproche avec notamment des passes très souvent mal ajustées.

Michael Hooper Thierry Dusautoir - Australie France - 14 juin 2014
Michael Hooper Thierry Dusautoir - Australie France - 14 juin 2014

Le tournant qui n’a pas eu lieu : réaction attendue... en vain

Menés 20-6 à la pause, on pensait les Bleus capables d’avoir un sursaut d’orgueil à l’occasion du 43e capitanat de Thierry Dusautoir, habituel leader de combat. Mais, plutôt qu’une réaction, les Tricolores ont plongé un peu plus au retour des vestiaires en encaissant un essai de Folau dès l’entame (42e). Vous connaissez la suite...

Le tweet qui résume tout : les Bleus étaient cuits

Depuis leur arrivée en Australie, les joueurs et le staff n'ont de cesse de le répéter : ils ont été éprouvés par leur saison de club. Un souci gommé par la future mise en place d'un groupe de joueurs "protégés" ?

Le tweet

La stat: 0

Décidemment, les Wallabies ne réussissent pas au capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir. Ce samedi, il a encaissé son cinquième revers en autant de confrontations avec les Australiens.

La question: Où va le rugby français ?

Exception faite du deuxième test-match, le constat est assez flagrant: le XV de France n’est actuellement pas invité à la table des grandes nations de notre sport. L’an passé, en Nouvelle-Zélande, les Bleus avaient déjà pu déjà évaluer l’écart qui les sépare du top niveau mondial. Avec 36 points inscrits lors de cette tournée en Australie et 95 encaissés, difficile de ne pas tirer la sonnette d’alarme à un an du Mondial. Si l'on élargit dans le temps, depuis la prise de fonction de Saint-André, les Bleus n'ont rien fait pendant le Tournoi des 6 nations (deux quatrièmes places et une sixième !). Et son pourcentage de défaites avoisine les 55%. A l’issue de la dernière rencontre face à l'Australie, le manager tricolore l’a reconnu bien volontiers au micro de nos confrères de Canal+ : "Il doit y avoir une remise en question du rugby français. Les moins de 20 ans qui ont fait le Grand chelem finissent sixièmes du Mondial. Nous sommes actuellement septièmes mondiaux. C’est peut-être le niveau actuel du rugby français au niveau de l’échiquier international". Nul doute, cette remise en question est devenue essentielle...

Maxime Machenaud tape par dessus - Australie-France - 21 juin 2014
Maxime Machenaud tape par dessus - Australie-France - 21 juin 2014
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