Cinglante, la déroute de Brisbane n'est pourtant pas la pire de l'histoire

Naufrage, déroute, déculottée ou fiasco... voilà autant de mots employés pour qualifier la lourde défaite encaissée par le XV de France samedi à Brisbane en ouverture de la tournée de juin (50-23). Pourtant, si les Wallabies ont fait volé en éclats la défense française, elle a déjà subi des revers plus traumatisants. Difficile d'oublier l'écrasante victoire des All Blacks qui avaient passé un 61-10 aux Bleus à Wellington en 2007. A ce jour, cela reste (heureusement), le plus gros écart concédé par l'équipe de France. D'ailleurs, les Néo-Zélandais ont souvent été sans pitié car si on s'en réfère au top 3 des plus grosses corrections, les champions du monde en titre se placent en bourreaux favoris de nos Français. Et dans le Top 15, ils apparaissent à huit reprises (neuf si on pousse à la seizième plus large défaite).

Vingt points d'écart à la pause, là aussi, ce n'est pas un record

Les Australiens, eux, ont ajouté une troisième pierre à leur édifice. Déjà, en 2008, ils avaient été sans pitié pour les Tricolores dans ce même stade de Brisbane (10-40). Menés 50-9 à la 71e minute, les hommes de Philippe Saint-André ont eu la bonne idée de se réveiller en toute fin de match pour réduire un peu l'ampleur du score. Car il aurait pu à ce moment-là entrer dans le top 6. Enfin, pour les amateurs de statistiques, il faut savoir que rarement la France avait été mené aussi largement au score à la mi-temps (9-29). En 2006, face aux All Blacks, à Lyon, le score était de 3-23. A Brisbane, en 2008, les Wallabies avaient fait mieux (3-26), l'Afrique du Sud aussi (3-28 en 1997), mais également l'Angleterre (0-29 en 2009) et la Nouvelle-Zélande deux fois (3-30 en 2007 et 0-30 en 1999). Ce dernier tient le record avec la victoire des Anglais en 2003 à Twickenham sur le score de 45-14. Ce jour-là, ils avaient déjà fait un écart conséquent à la pause (33-3).