L'Afrique du Sud en deux temps

Par Rugbyrama
  • Jean de villiers - Afrique du Sud Angleterre - 9 juin 2012
    Jean de villiers - Afrique du Sud Angleterre - 9 juin 2012
Publié le
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Auteur d'une excellente entame de match, l'Afrique du Sud a souffert par la suite pour venir à bout de l'Angleterre ce samedi (36-27). Les Boks ont notamment subi en deuxième période en mêlée fermée avant un coup de génie de l'ailier Pietersen.

Dans la semaine précédant cette rencontre, le sélectionneur sud-africain Heyneke Meyer avait annoncé la couleur, et lancé les hostilités: malgré la victoire des siens la semaine dernière, il en voulait plus. Pour lui, son équipe n'était même "  pas à 5% " de ce qu'il attendait. Une déclaration à peine croyable, au vu de l’intensité du match de la semaine dernière. Et pourtant... le patron des Boks a eu raison. Cinquante minutes, du moins.

Pendant ce lap de temps, les Anglais vécurent un véritable cauchemar. Dominés sur tous les impacts, asphyxiés par les interminables séquences sud-africaines, chahutés en mêlée fermée et incapables de sortir de leur camp à cause d’un jeu au pied trop limité, les hommes de Stuart Lancaster ont soufferts le martyr. Pris d’emblée à la gorge par les Springboks, les joueurs de la Rose ne pouvait imaginer pire entame. Encaissant rapidement deux essais, la domination sud-africaine se matérialisa au tableau d’affichage : 22-3 après vingt petites minutes de jeu. Les Anglais restèrent toutefois dans la partie grâce à un essai de Toby Flood, bien lancé par une pénalité vite jouée de Ben Youngs. A 25-10 à la mi-temps, il était logique de penser que le supplice anglais allait encore se poursuivre dans le deuxième acte...

Le banc anglais supérieur à son homologue

Le retour des vestiaires confirmait cette prédiction. Sitôt entré sur le terrain, JP Pietersen déchirait le rideau anglais. Les artilleurs Bok, les homonymes Steyn (Morné et François) frappaient encore par deux fois  : 31-17. Puis les cadres sud-africains cédèrent leur poste. Les première ligne Bismarck Du Plessis et son frère Jannie, le deuxième ligne Juandre Kruger le flanker Willem Alberts, l’ailier Bryan Habana, jusqu’alors excellents, quittèrent la pelouse. Et la partie bascula. Dans le même temps, Stuart Lancaster injectait du sang neuf dans son équipe : Palmer soulageait Botha, et Waldrom endossait avec panache le rôle de casseur de défense que Ben Morgan avait eu du mal à tenir jusque là. Non seulement les Anglais reprenaient du poil de la bête en mêlée fermée, mais Morné Steyn perdait aussi sa précision chirurgicale dans l’exercice des tirs aux buts. Résultat, Ben Youngs concrétisait la belle avancée d’un maul pénétrant par un essai transformé par Flood. A un quart d’heure de la fin, le match redevenait indécis (31-27).

Il fallut un éclair de génie de JP Pietersen (couplé à un enchainement de plaquages manqués côté anglais) pour finalement tuer le match, à seulement huit minutes de la sirène. Au final, le résultat est logique. L’Afrique du Sud, emmenée par un excellent Jean De Villiers, a encore impressionné dans le premier acte. Mais elle va devoir se pencher sérieusement sur les raisons expliquant ce trou d’air, survenu à l’heure de jeu. L’Angleterre, elle, sans jamais se montrer très entreprenante, a montré une fois de plus qu’elle possédait une grande force de caractère.

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