Pas de quoi pavoiser

Par Rugbyrama
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Sans vraiment convaincre, le XV de France a signé à Sochaux sa 2e victoire dans cette tournée automnale, en dominant les Pacific Islanders, 42-17. Face à un adversaire réduit à 14 pendant une heure, les Bleus ont alterné le bon et le très brouillon. Il fa

Pour leur premier rendez-vous avec le XV de France, les Sochaliens sont repartis avec le sourire de Bonal. Ils ont eu la victoire (42-17) ce que le club résident en Ligue 1 ne leur a offert qu'une fois depuis le début de la saison. Ils ont eu des essais, cinq pour les Bleus, un pour les Pacific Islanders. Des réalisations plutôt agréables à regarder même Et ils ont eu de l'émotion également lorsque Jean-Baptiste Elissalde est sorti, évacué sur une civière dès la 19e minute suite à une cravate de Napolioni Nalaga, pour laquelle le Fidjien a vu rouge d'ailleurs.

Celui qui n'a pas dû beaucoup sourire pendant la rencontre, c'est Marc Lièvremont. Ses hommes, que l'on attendait sur le plan du jeu après la prestation insipide face aux Argentins la semaine dernière, n'ont pas été à la hauteur des espérances, se montrant brouillons dans le geste final et indisciplinés assez régulièrement. Alors oui, les Bleus ont passé la ligne par cinq fois mais celle d'une formation dont les joueurs viennent seulement de disputer leur deuxième match ensemble. Une formation qui a évolué en infériorité numérique pendant une heure.

Les Islanders fatiguent

Jusqu'à l'incident Nalaga-Elissalde, les spectateurs de Bonal ont dû se demander si on leur avait bien "vendu" une rencontre ouverte où le jeu serait débridé au possible. Deux pénalités de Serema Baï (4e et 10e) et une de David Skrela (8e). Plutôt maigre pour faire grimper le thermomètre (5°). Mais l'expulsion du Fidjien change la physionomie du match. Dans la foulée, les Bleus prennent le large par deux essais où Cédric Heymans fait la différence. Le premier est conclu par Dimitri Swarzewski, le second par le remplaçant d'Elissalde, Sébastien Tillous-Borde, qui signe là sa première réalisation avec le maillot bleu.

Le festival attendu semble enfin se profiler mais juste avant la pause, Baï ramène les siens à cinq unités avec deux pénalités (17-12, 35e, 40e). Heureusement, les arrières toulousains sont là pour remettre les Bleus dans le droit chemin. L'entente Baby-Médard-Heymans est une aubaine pour ce XV de France. Et Julien Malzieu qui retrouve enfin le niveau qui lui avait permis d'entrer dans le groupe France n'est pas en reste sur l'autre aile. Les Islanders fatiguent vite à 14 sous les déferlantes et Heymans en profite pour aplatir le troisième essai (47e).

Tillous-Borde, la belle surprise

Pendant les vingt-cinq minutes suivantes, les Français dominent mais ne marquent pas. Ils franchissent à tout-va, courent dans tous les sens mais pêchent dans la finition ou dans le soutien. Skrela profite des erreurs adverses et enquille au pied (51e, 61e). Il faut attendre une superbe action de Malzieu (double crochet intérieur) suivie d'une chistera de Tillous-Borde pour envoyer Louis Picamoles au quatrième essai (71e). Le cinquième est un caviar de Damien Traille pour Médard qui marque pour la première fois, après deux titularisation en équipe de France (76e).

Le Toulousain est, avec ses compères de la ligne des trois-quarts, l'une des satisfactions de ce match. Le Castrais Tillous-Borde, appelé pour pallier le forfait de Parra dimanche dernier, en est une autre. En revanche, Marc Lièvremont ne pourra pas en retirer de la défense comme il le voulait. Les Bleus encaissent dans les arrêts de jeu un essai par Epi Taione suite à un plaquage manqué de Traille (80e). Mais la défense n'est pas l'unique secteur où le staff devra apporter des corrections avant la rencontre face à l'Australie. Si les Bleus livrent la même prestation dans une semaine, le public du Stade de France ne repartira pas avec le sourire.

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