Le retour des Blacks

Par Rugbyrama
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Après le fiasco du Mondial 2007, les All Blacks ont repris leur marche en avant cette année. Après leur victoire dans le Tri-Nations, les Néo-Zélandais ont réussi le Grand Chelem face aux Britanniques. Ça n'efface rien à la désillusion de l'an dernier, ma

Il y a un an, les All Blacks avaient quitté l'Europe la queue entre les jambes. Archi-favoris de la Coupe du monde, ils semblaient promis, 20 ans après leur unique sacre, à un nouveau titre. Au lieu de quoi ils avaient disparu, pour la première fois de leur histoire, dès les quarts de finale après une défaite face à la France. 2008 devait donc avoir des allures de rédemption. La mission est accomplie. Vainqueurs du Tri-Nations, les Néo-Zélandais ont conclu leur saison internationale par le troisième Grand chelem de leur histoire dans les iles britanniques. Cela n'effacera évidemment pas l'immense désillusion du dernier Mondial, mais c'était un pas indispensable sur le chemin de la rédemption.

En quatre matches, les Blacks ont affiché une impressionnante solidité, en n'encaissant pas le moindre essai et seulement 24 points: 6 en Ecosse et en Angleterre, 9 au pays de Galles et 3 en Irlande. Soit une moyenne de six points encaissés par match. Rarement les Blacks avaient autant maitrisé cet aspect du jeu. "Je pense que cela montre que ce qui est le coeur de cette équipe, c'est sa défense. C'est ce qui gagne des matches", confirme le capitaine Richie McCaw. Seuls les gallois ont réussi à faire vaciller le bateau noir, l'espace d'une mi-temps, avant de plonger.

Henry: "Ce groupe est spécial"

La réalité est celle-là: personne, en Europe, n'a aujourd'hui les moyens de rivaliser 80 minutes avec la Nouvelle-Zélande. Le dernier des quatre tests, en Angleterre, fut à ce titre symptomatique, le XV de la Ros explosant en fin de rencontre. "A la fin du match, reprend McCaw, dans les 20 dernières minutes notamment, on a tiré profit de quelques erreurs de leur part. Il y aurait pu en avoir plus. Elles sont le résultat de notre travail de la première période. On a vu ce qui marcherait et ce qui ne marcherait pas. Un match dure 80 minutes."

Un peu moins romantiques mais tellement efficaces, ainsi sont les nouveaux Blacks, comme s'ils avaient retenu les leçons de leur douloureux échec de 2007. Ils ont quasiment rabaissé les Britanniques au rang de simples sparring-partners, même si Graham Henry s'en défend. "Ce sont des matches difficiles à jouer et à gagner. Ces équipes pratiquent un rugby physique. Il a fallu répondre, et surtout être patient. Les gars sont su le faire ", souligne le sélectionneur, ravi de la croissance de son groupe. "Il y a eu pas mal de changements cette année, avec des nouveaux joueurs. Mais ce groupe est vraiment spécial. Il a beaucoup grandi en un an et il a encore une grosse marge de progression."

La réussite de cette tournée tombe en tout cas à pic pour Henry. Maintenu dans ses fonctions après le Mondial, il a dû faire face à l'opposition de la presse néo-zélandaise, qui souhaitait majoritairement son départ, et celui de ses adjoints, Wayne Smith et Steve Hansen. Aujourd'hui, le trio se trouve conforté et devrait passer des mois plus sereins. "C'est bien pour nous, concède Henry. Les médias étaient contre nous, mais je tiens vraiment à remercier la NZRU, qui a toujours soutenu notre travail ." Après la tempête, le calme. Mais Henry, comme McCaw, Carter et les autres, le sait très bien: c'est en 2011 qu'ils devront être les maîtres du monde.

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