Fall : "Je reste calme"

Par Rugbyrama
  • Fall bleuets
    Fall bleuets
Publié le
Partager :

A 20 ans, l'ailier bayonnais va connaître sa première sélection samedi, face aux Samoa. Une énorme satisfaction pour ce joueur venu au rugby il y a cinq ans à peine et dont le staff des Bleux attend beaucoup dans le secteur de la finition.

Que vous inspirent les Samoans, contre lesquels vous allez honorer votre première sélection ?

Benjamin Fall. : Je les connais pour les avoir joués avec l'équipe de France des moins de 20 ans, l'année dernière, lors de la Coupe du monde au Japon. Ce sont des joueurs très agressifs, parfois à la limite du raisonnable. Ils jouent au contact sur leurs qualités individuelles. Ils pratiquent un jeu assez direct, très orienté sur le défi physique. Il faudra faire attention.

Vous attendiez-vous à revenir aussi vite au CNR de Linas-Marcoussis, que vous avez fréquenté avec le pole France ?

B.F. : Non, pas du tout ! Avec Alex (Lapandry, N.D.L.R.), avec lequel j'étais ici, nous avons été surpris de revenir aussi vite. Nous ne nous y attendions vraiment pas. Mais, hormis le fait d'être avec les grands, cela ne change pas grand chose. J'ai déjà passé un an dans ce lieu. Je connais pratiquement tout le monde : les cuistots, les gens de la sécurité, les femmes de ménage, les intendants... Nous sommes tous contents de nous revoir déjà.

Le fait d'avoir suivi toute la filière de formation facilite-t-il votre adaptation ?

B.F. : Oui. Tout se fait dans la continuité. Depuis les moins de 18 ans, j'ai la chance d'être passé par toutes les sélections de jeunes. On nous apprend toujours les mêmes fonctionnement au niveau du déplacement, des prises d'initiatives. On n'est pas perdu sur le terrain et nous n'avons pas d'appréhension. On essaie de nous transmettre des bases pour aller vers le haut niveau. Il y a une touche française, comme il y en a dans chaque nation. Chez nous, elle est basée sur le prise d'initiatives, la contre-attaque, bref, le flair.

Quels souvenirs gardez-vous des entraînements en opposition avec le XV de France que vous faisiez lorsque vous étiez chez les jeunes ?

B.F. : Le niveau à atteindre pour sauter le pas me semblait très loin ! Chez eux, tout était millimétré, la moindre course, les passes étaient parfaites. On se disait entre nous qu'il n'y avait pas beaucoup d'intervalles ! Je me souviens aussi d'une opposition pendant le Tournoi des Six Nations 2008. Florian Fritz s'était blessé. Ce jour-là, c'était très engagé, très dur.

Faut-il dompter le stress avant une première sélection ?

B.F. : Non. Moi, je me prépare à jouer un match comme les autres. Je ne ressens pas de pression particulière. C'est quand on se met la pression qu'on peut devenir mauvais. Je ne me prends pas la tête, je reste calme. Je vais jouer sur ce que je sais faire : la finition, la vitesse, tout ce qui est spécifique au poste d'ailier. Même si je dois encore progresser dans tous les domaines : le jeu sans ballon, le jeu au pied. Il faut tout le temps bosser pour s'améliorer.

Quels sont vos modèles ?

B.F. : Cédric Heymans pour les crochets, les appuis, et Vincent Clerc pour la vitesse, les raffuts, les attitudes au contact. J'ai eu la chance de m'entraîner et de jouer contre eux. On les regarde et on essaie de les imiter. Cela fait bizarre d'être maintenant à leur côté. J'apprends en les regardant. Vincent m'a laissé choisir l'aile droite. C'est une personne que je respecte beaucoup.

Vous avez souffert de l'épaule droite dans la semaine. Etes-vous rassuré ?

B.F. : Oui. Ce n'était qu'un petit coup. J'ai passé une IRM mercredi. Ce n'était qu'une contusion de l'articulation sterno-claviculaire. Il n'y a rien de grave. J'arrive à bien bouger. Tout va bien.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?