Carter-Michalak : Le choc

Une semaine après avoir affronté Morne Steyn, le demi d'ouverture des Bulls et de l'équipe nationale d'Afrique du Sud, Frédéric Michalak (28 ans, 54 sélections) se voit offrir un challenge encore plus palpitant. En effet, l'ouvreur des Sharks, pour sa deuxième titularisation de suite avec sa nouvelle équipe, va défier samedi celui qui est considéré comme la référence mondiale au poste de numéro 10: Dan Carter, le stratège des Crusaders et des All Blacks (1188 en 79 capes, deuxième meilleur réalisateur sur la scène internationale derrière Jonny Wilkinson). A cette occasion, Michalak devra une nouvelle fois hausser son niveau de jeu pour ce qui constitue à n'en pas douter l'une des clés de ce match de barrages entre la province de Durban et celle de Christchurch.

Ayant convaincu tout son monde face aux Bulls, l'ancien Toulousain a reçu les éloges de son entraîneur John Plumtree, ravi de sa rapide intégration. "Frédéric va nous apporter toute son expérience et c'est vital à ce niveau de la compétition", avait souligné le coach des Sharks. Ce dernier a alors décidé de renouveler toute sa confiance à Michalak et de l'aligner pour cette rencontre décisive. La jeune pépite Pat Lambie, qui a montré pas mal de complémentarité avec Michalak, glissera une nouvelle fois à l'arrière.

Une seule confrontation

Cette rencontre entre deux hommes aux trajectoires totalement opposées, ne sera pas la première du genre. Il y en a eu une seule et il faut remonter à novembre 2004. Une éternité presque. Et surtout un mauvais souvenir pour Michalak, la France encaissant une sévère correction au Stade de France (45-6). Petite précision: Carter n'était pas le vis-à-vis direct de Frédéric Michalak, ce dernier évoluant ce jour-là à la mêlée. Quoiqu'il en soit, les deux phénomènes se croiseront pour la première fois en Super 15 et porteront tous les deux le maillot floqué du numéro 10. Un test grandeur nature pour Michalak, qui tente de retrouver son niveau d'antan. La tâche qui lui est proposé s'annonce vraiment coriace. Et pour cause: jamais une équipe néo-zélandaise n’a perdu un match de phase finale sur son sol.