O’Connor: "Je me rends compte que je ne suis pas dans les petits papiers"

  • L'ailier bayonnais Marvin O'Connor
    L'ailier bayonnais Marvin O'Connor
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Marvin O’Connor enchaîne les bonnes performances avec son club. A seulement 23 ans, il est déjà un joueur expérimenté. En fin de contrat avec Bayonne, le jeune ailier ne souhaite pas encore évoquer son avenir au Pays Basque ou ailleurs. En revanche il a bien en tête l’objectif de jouer un jour en équipe de France même si actuellement, il n'est "pas dans les petits papiers des sélectionneurs"...

Quel bilan faites-vous de la saison de l’Aviron bayonnais après onze journées disputées?

Marvin O'Connor: Il y a un super état d’esprit. Il y a énormément de joueurs du centre de formation qui sont montés et il y a une super génération ici à l’Aviron. Le club a décidé de s’appuyer sur eux et la première partie du championnat donne raison pour le moment aux dirigeants et au staff. On est conscient de ne pas être dans le haut du tableau, mais pour le moment ça va plutôt bien. Évidemment ça va être dur jusqu’au bout.

Les jeunes bayonnais ont montré qu’ils avaient le niveau mais le plus dur est-il selon vous de confirmer sur la durée d’une saison entière?

M.O'C: Quand on est jeune et qu’on arrive dans un groupe pro on a envie de se montrer. On est tout fou. Mais ça ne dure qu’un certain temps et je l’ai appris à mes dépends il y a quelques années lorsque j’ai commencé en Top 14. Dans les équipes d’en face il y a des mecs entre 25 et 30 ans qui sont préparés pour enchaîner les matchs à un niveau d’exigence constant. Pour les jeunes qui viennent d’arriver en pro à Bayonne, leur objectif est maintenant de performer sur la durée d’une saison. C’est très important aussi pour l’Aviron Bayonnais.

Il va bien falloir gagner un jour à l’extérieur

Samedi, vous vous déplacez à La Rochelle chez un concurrent direct pour le maintien. Vous y aller pour gagner?

M.O'C: On ne peut pas dire comme ça: on va gagner à La Rochelle. Je ne sais plus combien j’ai gagné de matchs à l’extérieur avec l’Aviron mais il n’y en a pas énormément. Ce n’est pas le plus facile des terrains pour s’imposer, mais de toute façon aucun n’est facile en Top 14. On sait trop comment ça se passe à l’Aviron. On bat Clermont, et le match d’après on joue très mal au Racing. On y va avec beaucoup d’humilité en espérant faire un très bon match. Il va quand même falloir essayer de les bousculer. Il va bien falloir gagner un jour à l’extérieur. Déjà à la maison on n’a plus le droit de se trouer.

Personnellement vous n’avez plus marqué d’essai depuis onze rencontres et un doublé à Grenoble. Comment le vivez-vous?

M.O'C: Si je me rappelle bien, Scott Spedding a marqué un seul essai l’an dernier sur toute la saison et ça ne l’avait pas empêché d’être le meilleur joueur de l’Aviron puis d’être appelé cette saison en équipe de France. Je ne me prends pas la tête avec ça, mais il est clair que j’aimerais marquer plus. Pendant la coupure, on a eu des entretiens personnels avec le staff de Bayonne et je suis assez satisfait. Je joue tout le temps et j’ai réalisé quand même pas mal de franchissements à chaque match. Pour moi le plus important est d’aider l’équipe. Ça fait un moment que je connais cette bataille pour le maintien. Chaque joueur de l’équipe doit se mettre au service du collectif sinon on ne s’en sortira jamais.

Cet été, il s'en est fallu de pas grand-chose

On ne parle plus de vous en équipe de France. Y pensez-vous toujours?

M.O'C: Mon objectif depuis que j’ai compris que je n’étais pas très très loin c’est de jouer en équipe de France. Même si actuellement je me rends compte que je ne suis pas dans les petits papiers. Il y a quand même beaucoup de monde qui postule et il faut un peu de réussite à un moment donné pour être appelé. Cet été je n’étais vraiment pas loin en étant sur la liste cachée pour l’Australie. Il s’en est fallu de pas grand-chose. C’est comme ça. Il faut continuer de bien jouer en club pour se montrer.

Pensez-vous payer le fait de ne pas évoluer dans un club qui joue la Coupe d’Europe et de ne pas avoir l’opportunité de montrer votre capacité à jouer au très haut niveau?

M.O'C: On peut répondre à cette question par oui ou par non. Scott Spedding et Charles Ollivon n’ont jamais joué un match de H Cup (Champions Cup désormais, ndlr). Charles n’a même pas 20 matchs en Top 14. Mais pour un ailier, si tu es dans une équipe qui joue la Coupe d'Europe c’est aussi vrai que tu es plus exposé, on te voit plus.

Et l’équipe d’Australie, vous qui êtes Australien par votre père?

M.O'C: J’ai du sang australien, du sang français, mais aussi espagnol car le père de ma mère est Espagnol. Guillaume Rouet en a parlé à Jean-Michel Aguirre pour la sélection espagnole (il rigole). L’Australie? Pourquoi pas, mais je n’y ai jamais vraiment pensé.

Plus tard seriez-vous tenté par une expérience à l’étranger en club?

M.O'C: Si je devais changer de pays pour jouer au rugby ce serait pour l’Australie et nul par ailleurs. Ça m’a déjà traversé l’esprit. Mais pour l’instant j’ai un objectif de carrière en France. En Australie j’ai toujours suivi le rugby à XIII et Brisbane car ma famille est à Brisbane. Le XIII est un sport très important là-bas. Si un jour j’y vais c’est évidemment pour jouer au rugby à XV et pourquoi pas avec le maillot des Reds de Brisbane.

Plus près de nous, votre contrat avec Bayonne se termine à la fin de la saison. Où jouerez-vous la saison prochaine?

M.O'C: Je ne veux pas encore en parler. Joker.

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