Pour éviter une nouvelle surchauffe, le Racing doit retrouver son calme

  • Dan Carter (Racing 92) - août 2017
    Dan Carter (Racing 92) - août 2017
  • Agen s'est offert le Racing samedi à Armandie.
    Agen s'est offert le Racing samedi à Armandie.
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Battu à Agen en ouverture de la deuxième journée de Top 14 (23-19), le Racing 92 a affiché une tension extrême. Même son président Jacky Lorenzetti a perdu ses nerfs après la rencontre. Un manque global de maîtrise qui pourrait encore s’avérer très dangereux ce weed-end à Brive.

En préparant leur déplacement à Armandie, les Racingmen savaient qu’ils seraient accueillis par un promu soucieux de les faire sortir de leur match. Cela n’a pas loupé et ils sont rentrés dans le jeu du SUA. "On est tombé dans le piège, reconnait l’entraîneur des avants Laurent Travers. Les Agenais, qu’il faut féliciter, ont fait ce qu’il fallait pour gagner le match et nous ce qu’il fallait pour déjouer et le perdre. Voyant qu’on n’arrivait pas à scorer malgré des occasions franches, cela a créé de la frustration. Qui dit frustration, dit énervement et donc manque de maîtrise et de patience. Et tout cela fait que vous perdez le fil du match".

Ce regard de Dimitri Szarzewski face aux avants agennais avant la rencontre annonçait la couleur ! ??#SUAR92, en ce moment sur CANAL+ ! pic.twitter.com/B4qzTdd8R3

— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) September 2, 2017

Cette guerre des nerfs, le Racing l’a perdue. Elle a démarré dès l’échauffement quand les Lot-et-Garonnais sont venus enchaîner les foulées tout près du groupe francilien, provoquant une réaction du capitaine Dimitri Szarzewski (voir tweet ci-dessus) : "Cela m’a surpris. Je trouvais que c’était un manque de respect car ils sont venus dans notre partie de terrain. Je me demandais si c’était de la provocation". Les prémisses d’un jeu du chat et de la souris sur le terrain, avec des accrochages à répétition – même entre joueurs du Racing comme lors d’un échange musclé entre Imhoff et Szarzewski – et une tension palpable qui a desservi le champion de France 2016.

Agen s'est offert le Racing samedi à Armandie.
Agen s'est offert le Racing samedi à Armandie.

Travers attend "plus de maîtrise et de patience" à Brive

Même le président Jacky Lorenzetti est sorti de ses gonds à Armandie, évoquant une "faute professionnelle" tandis que ses joueurs, à quatorze contre quinze, avaient finalement arraché un point de bonus défensif quelques minutes plus tôt. Faut-il chercher dans le menu du midi les raisons de cette poussée incontrôlée de testostérone ? Pour le capitaine Dimitri Szarzewski, c’est plutôt dans le manque de réalisme du jour qu’il faut creuser : "Avec toutes les occasions qu’on s’est créées, on n’a pas réussi à prendre le score et la frustration est venue de là. On en a eu suffisamment pour remporter le match haut la main mais on n’a pas su le faire. On sentait qu’on était au-dessus mais on n’y arrivait pas et c’était rageant".

Samedi à Brive, le Racing retrouvera un contexte similaire, voire plus hostile puisque le CAB jouera avec la pression de l’équipe qui a pris zéro point en deux matchs. Et qui, se sachant moins armée que son adversaire, utilisera toutes les armes dont elle dispose pour faire pencher la balance en sa faveur. Soucieux de faire mieux que la saison dernière, où ils avaient multiplié les déplacements à vide, les Ciel et Blanc devront trouver la bonne équation concernant l’agressivité : "Cela peut se travailler mais c’est aussi aux joueurs d’en prendre conscience, poursuit Travers. Il faudra montrer plus de clairvoyance, de maîtrise et de patience". À coup sûr les éléments clés qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre sur le pré d’Amédée-Domenech.

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