Chabal : "Je n'ai pas vu de larmes couler"

Par Rugbyrama
  • Sébastien Chabal
    Sébastien Chabal
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2023 - Ambassadeur de France 2023, Sébastien Chabal a pris son rôle avec grand sérieux, ce lundi à Londres, lors de l'oral de présentation du dossier. Après son intervention devant le conseil de World Rugby, effectuée dans la langue de Shakespeare, l'ancien joueur des Bleus a livré ses impressions sur la candidature française et la défense de celle-ci.

Avez-vous eu l’impression de réussir à convaincre les présidents de fédération de voter pour France 2023 ?

Sebastien Chabal : J’espère ! Je n’ai pas vu de larmes couler dans la salle mais, en tout cas, j'ai senti des gens vraiment emportés par ce projet. Tous les intervenants (Laporte, Flessel, Atcher, les enfants de Jonah Lomu et lui-même, N.D.L.R.) ont fait ce qu'il fallait, chacun dans son domaine. Le film de "la Guille" (Philippe Guillard, N.D.L.R.) a très bien marché. En montrant la cohésion, l’union et la mixité de notre pays, il a reçu un très bon accueil. On peut dire que le boulot a été bien fait. Nous étions sereins car persuadés de l’épaisseur, de la densité et de la qualité de notre dossier, donc c’était très facile de venir le défendre.

On vous imagine donc soulagé ?

S.C. : Non. je serai soulagé lorsque nous aurons une réponse positive, le 15 novembre. La dernière assemblée générale exceptionnelle de la FFR qui s'est déroulée ce week-end a montré que 83% des clubs (parmi les votants, N.D.L.R.) sont derrière la politique instituée par Bernard Laporte, il y a une vraie adhésion du monde du rugby et c’est important pour notre sport, qui a perdu près 12 000 gamins dans les quatre dernières années. Il faut remettre un coup de projecteur sur le rugby.

(Si la France organise la Coupe du monde 2023), le jour de la finale, les 600 joueurs seront présents lors d’une vraie cérémonie de clôture

Avez-vous été mis en danger par des questions de World Rugby ?

S.C. : Non. Il y a eu pas mal de questions sur la sécurité, ce qui est normal dans le climat actuel. On s'y attendait... La seule chose qu’ils n’avaient pas compris, c’est que la FFR s’engage à garder toutes les équipes en France jusqu'au bout de la compétition, pour leur permettre de vivre l'événement jusqu'à la finale. Cela n'a jamais été fait pour le moment, car ce n’est pas dans les standards de World Rugby. La FFR prendra tout en charge et cela ne coûtera rien à World Rugby ou aux autres fédérations. Et, le jour de la finale, les 600 joueurs seront présents lors d’une vraie cérémonie de clôture. Vous savez, j’ai eu la chance de jouer deux Coupes du monde dans ma carrière et, après les matchs de poule, quand les équipes éliminées rentraient chez elles la compétition perdait un peu de saveur.

Enfin, pourquoi avoir convié les deux enfants de Jonah Lomu à votre présentation ?

S.C. : Tout simplement parce que Dhyreille est né en France, quand Jonah évoluait à Marseille. La France est le seul endroit où ils ont vu jouer leur papa au rugby. Le symbole était sympa. Et puis, ce petit bonhomme on l’appelle "le frenchie" dans sa cours d'école à Auckland. Donc, c’était rigolo qu’il soit présent à nos côtés.

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