Candelon: "On peut avoir l'ambition du podium à Rio"

  • Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
    Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
  • Stephen Parez et Julien Candelon (France 7) - 13 mai 2016
    Stephen Parez et Julien Candelon (France 7) - 13 mai 2016
  • L'entraineur de l'équipe de France à 7, Frédéric Pomarel, fait passer ses consignes à la mi-temps du match pour la 3e place - 15 mai 2016
    L'entraineur de l'équipe de France à 7, Frédéric Pomarel, fait passer ses consignes à la mi-temps du match pour la 3e place - 15 mai 2016
  • Pierre-Gilles Lakafia (France 7) profite avec le public de Jean-Bouin à l'issue du tournoi de Paris
    Pierre-Gilles Lakafia (France 7) profite avec le public de Jean-Bouin à l'issue du tournoi de Paris
Publié le Mis à jour
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SEVENS - Après plus de 30 minutes passées auprès du public venu en masse supporter les Bleus du VII dimanche, le polyvalent Julien Candelon est venu se livrer. Avec le sourire, forcément, de monter pour la 2e fois sur le podium d'une manche du circuit mondial cette saison, et d'avoir été aussi soutenu sur la pelouse de Jean-Bouin ce week-end. L'ancien quinziste espère que ce tournoi fera date.

Julien, ne venez-vous pas de faire le tour d'honneur le plus long du monde ?

Julien CANDELON: C'est vrai que d'habitude, on passe devant la colonie française, on fait quatre selfies, et c'est réglé ! Mais là, on savoure, on savoure... D'une parce que ça fait un peu de monde. Et de deux parce que je crois que cette première à Paris est réussie. On est parti sur un bail de quatre ans (le tournoi doit avoir lieu à Jean-Bouin jusqu'en 2019, NDLR) et il fallait vraiment que la première marque les esprits. A voir les gens en tribunes, la mobilisation populaire et le rendu de l'équipe ont permis d'en faire une réussite.

A votre signature avec la FFR, vous étiez-vous imaginé sur le podium d'une manche du circuit mondial, à Paris ?

J.C: Je savais qu'on partait de loin, mais que les gens répondraient présents si on avait des résultats. Je pense que notre démarrage vendredi soir (avec une large victoire contre le Canada, 42-5, NDLR) a permis de donner envie de venir au stade à ceux qui étaient hésitants. C'est vrai qu'il y a quatre ans, je n'y pensais pas du tout... Je me rappelais de Charléty en 2006, c'était assez clairsemé. Et là, ça ne l'était pas du tout, il y avait peu de sièges vides. Puis le stade est magnifique, il résonne, il fait ressentir l'ambiance au milieu du terrain. Je crois qu'on a vécu un week-end unique !

On avait envie d'être fiers de nous et que les gens le soient aussi
Stephen Parez et Julien Candelon (France 7) - 13 mai 2016
Stephen Parez et Julien Candelon (France 7) - 13 mai 2016

Ce troisième jour, comment l'avez-vécu, entre un très bon quart face au Kenya, une demie difficile contre les Fidji (et passée pour vous sur le banc) puis cette petite-finale très engagée ?

J.C: Finir ce tournoi sur une défaite aurait gâché la fête. On est allé assez loin dans le tournoi, on espérait gagner contre les Fidji, et on a joué une très belle équipe qui risque de remporter le World Series la semaine prochaine, donc il n'y a pas à rougir de cette défaite. Par contre, on avait envie d'être fiers de nous et que les gens le soient aussi. Dans ce dernier match, surtout contre l'Argentine où c'est toujours le cœur qui prime, on a montré qu'on en avait. Et on termine de la plus belle des manières !

Vous êtes pour la deuxième fois sur le podium d'une étape cette saison, est-ce mieux que vos ambitions ?

J.C: C'est vrai qu'on fait un bon démarrage en début de saison symbolisée par ce podium au Cap, et derrière on perd beaucoup de joueurs, on galère... Puis on se refait un peu la cerise, il y a Singapour, un tournoi mi-figue mi-raisin, où il y a quelques joueurs qui ont repris un peu les manettes. A Paris, on voulait vraiment confirmer la première journée de ce tournoi-là. Donc terminer troisièmes avec quasiment l'ensemble de l'équipe (puisqu'il manque encore Vincent Inigo), ça montre qu'on peut avoir l'ambition du podium à Rio, dont on parle depuis longtemps.

L'entraineur de l'équipe de France à 7, Frédéric Pomarel, fait passer ses consignes à la mi-temps du match pour la 3e place - 15 mai 2016
L'entraineur de l'équipe de France à 7, Frédéric Pomarel, fait passer ses consignes à la mi-temps du match pour la 3e place - 15 mai 2016
A partir du moment où l'on se met à croire qu'on peut battre tout le monde, on peut continuer à rêver, arrêter d'être frileux, de croire que la fatalité va s'abattre sur nous...

Avez-vous passé un cap psychologique pour y croire ?

J.C: A partir du moment où l'on se met à croire qu'on peut battre tout le monde, chose que l'on a faîte, on peut continuer à rêver, arrêter d'être frileux, de croire que la fatalité va s'abattre sur nous... Là, ce qui m'intéresse, c'est ce dernier match contre l'Argentine où, après l'abattement des Fidji, on a su se remobiliser. Et tout le monde a participé, ceux qui ont moins joué sur le tournoi sont bien rentrés, avec une envie énorme et ils ont fait le boulot. Ça veut aussi dire que le groupe est large.

Selon vous, avez-vous également validé, ce week-end, certains progrès affichés ces derniers temps ?

J.C: Il y en a énormément. Sur l'ensemble de la saison, on a vu les secteurs sur lesquels on état performant, mais jamais nous étions performants sur tous ceux-là en même temps. Que ce soit la touche, la mêlée, les renvois, là on a été efficaces sur tout. Et ça, c'est de bon augure. C'est l'avant-dernier tournoi de la saison, c'était le meilleur moment pour se mettre en confiance.

Pierre-Gilles Lakafia (France 7) profite avec le public de Jean-Bouin à l'issue du tournoi de Paris
Pierre-Gilles Lakafia (France 7) profite avec le public de Jean-Bouin à l'issue du tournoi de Paris
Je crois qu'il faut prendre conscience qu'il y a vraiment un peuple derrière nous

Espérez-vous enfin le public présent ce week-end continuera de vous suivre, que quelque chose est peut-être né à Jean-Bouin ?

J.C: Si on avait des doutes sur le monde qui pouvait être derrière nous pour nous pousser, on a vu aujourd'hui que le monde était là ! Et puis il y a des gens derrière nous qui, cette fois, n'y étaient pas. Je crois qu'il faut prendre conscience qu'il y a vraiment un peuple derrière nous. Il y a peut-être une prise de conscience par rapport à ça. On se sent soutenu. Et ça va peut-être nous aider à passer certains paliers.

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