Fortunel, pur produit Sapiacain

Thomas Fortunel, effectue sa 4e saison, avec l’équipe A, au sein du club qui l’a vu grandir. Pourtant, le joueur ne s’était pas orienté vers le ballon ovale étant petit. "J’ai d’abord commencé par le foot quand j'avais 6 ans, comme tous les petits de mon âge. Après 1 an et demi de foot, je me suis mis au rugby." Il joue ses premières minutes de rugby dans son village à l’Honor-de-Cos, avant de rejoindre le club montalbanais. "Quand l’entente de l'Honor-de-Cos/Moissac s’est terminée, je suis parti jouer à Montauban." Dès ses premiers pas à l’école de rugby, le joueur de bientôt 23 ans est conquis par ce jeu. "J’ai tout aimé dans le rugby. L’aspect physique, l’aspect technique tout m’a plu. L’aspect affectif aussi, avec les amis, tout ça m’a donné envie de continuer et surtout de ne pas arrêter."

Après un passage au pôle Jolimont aux alentours de 15 ans, il fait ses premières feuilles avec le groupe pro de l’USM en 2013. Avec 11 apparitions cette saison, le Tarn-et-Garonnais analyse sa saison. "Je la trouve mitigée. Sur le plan personnel, j’aurais aimé jouer plus. C’est normal on a tous un côté compétitif qui fait qu’on veut jouer le plus possible. Sur le plan du rugby, c’est une bonne saison. On a un jeu tourné vers les extérieurs donc ça me correspond."

Pourtant, l’ouvreur n’était pas destiné à ce poste. C’est Sébastien Piqueronies qui le replace du poste de centre au poste de numéro 10 lors de son passage au pôle Jolimont. Un poste qui correspondait plus à ses qualités et à ces défauts.

Je n'étais pas assez physique pour jouer au centre (rires)

Il est aujourd’hui bien installé au poste d’ouvreur dans le club sapaicain. Dimanche, les vert et noir recevront les Dacquois dans la cuvette de Sapiac pour sécuriser leur place de second : "On a un match important dimanche. Il nous manque 1 point pour finir deuxième. On va aborder ce match très sérieusement". Une victoire permettrait aux hommes du duo Lafond-Whitaker de s’offrir une demi-finale à domicile, avant d'envisager pourquoi pas une finale à Ernest Wallon.

Après avoir échoué l’année dernière en finale d’accession, l’USM est encore cette année sur le devant de la scène en ProD2. Actuellement deuxième le club est en position idéale avant d’aborder la fin de saison. L'ouvreur sapiacain ne veut quand même pas parler de Top 14 : "Comme depuis le début de la saison, on fonctionne match par match. On n’est pas un club avec un gros budget, on ne peut pas parler de Top 14, la route est encore longue". En attendant, le Montalbanais ne cesse de grandir au sein du club vert et noir avec pourquoi pas dans l’idée de retrouver un jour le maillot bleu frappé du coq. "Ce n’est pas un objectif, mais ça reste un rêve."

Par Clément Gay