Après un démarrage en trombe, c'est le coup de la panne pour Béziers

  • Bakary Meité (Béziers) - octobre 2016
    Bakary Meité (Béziers) - octobre 2016
  • Josh Valentine (Béziers) - octobre 2016
    Josh Valentine (Béziers) - octobre 2016
  • Vitolio Manukula
    Vitolio Manukula
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Après deux succès sinon convaincants, au moins rassurants, face à Agen et Oyonnax, l'ASBH semble depuis quelques semaines accuser le coup. Avec quatre défaites lors des cinq derniers matches, une réaction est attendue rapidement.

Qu'elle semble loin déjà l'époque bénie de l'exercice 2015/2016 ! Ou en tout cas de sa première moitié, qui voyait Béziers tutoyer les sommets de Pro D2. Loin certes derrière le Lou, les Héraultais étaient les épouvantails du championnat, au jeu huilé, aéré, fait de vitesse et de prises de risques. Puis 2016 est passée par là, Béziers a échoué aux portes de demi-finales, et certains observateurs voyaient déjà arriver l'essoufflement des Rouge et Bleu comme annonciateur d'une nouvelle saison bien plus délicate. Et si les deux succès remportés face aux relégués du Top 14 n'avaient pas rassuré tout le monde, ils semblaient démontrer une certaine sérénité.

Quand le sort s'acharne...

Sans parler de panique, cette sérénité s'est depuis évaporée dans le ciel de la Méditerranée, qui pour la peine parait s'assombrir de semaine en semaine. Et l'épisode cévenol essuyé il y a quelques jours n'a rien fait pour égayer l'ambiance, le présage là aussi d'un week-end morose. A la clé, une défaite dans le derby face à Perpignan, le premier revers de la saison à domicile pour Béziers.

En cause ? Une domination sans partage des Catalans dans la guerre des rucks et dans le jeu au sol, point clé du système biterrois. Mais aussi un carton rouge sévère infligé à Josh Valentine, qui faisait d'ailleurs suite à celui non moins sévère récolté par Lua Lokotui à Narbonne. De quoi vous rendre un tantinet paranoïaque...

Si les cartons rouges sont justifiés, je n’ai aucun souci. Mais là, je suis obligé d’aller leur donner mon avis car les deux cartons rouges sont injustifiés. Josh frotte avec le bras en avant le visage du numéro 6 catalan qui était en position illicite de grattage et l’arbitre de touche signale un coup de coude dans le visage. Après avoir regardé les images, ce n’était pas du tout le cas et rien n’était intentionnel. Je vais donc contester", annonçait Manny Edmonds après la rencontre dimanche.

Josh Valentine (Béziers) - octobre 2016
Josh Valentine (Béziers) - octobre 2016

Toujours est-il que ces deux derbys, s'ils ne sont pas joués seulement sur ces expulsions, sont terminés. Les points, définitivement perdus. Et comme, loi de Murphy quand tu nous tiens, les mauvaises nouvelles n'arrivent jamais seules, c'est désormais une avalanche de blessés qui s'abat sur le groupe biterrois. A chaque match, il y a toujours un coup, et ce sont souvent des blessures d'assez longue durée, entre celle de Jean-Baptiste Barrère, Rémi Bourdeau... Au fil des rencontres, ça finit par peser, déplore Vitolio Manukula.

Ajoutez à ceux-là les nouvelles blessures de Phoenix Battye, Steeve Fualau ou encore Karim Kouider, et vous obtenez un pack titulaire décimé. Pas exactement idéal à l'approche de deux déplacements qui s'annoncent cruciaux.

Des points, et vite

Il ne sera pas évident, bien sûr, de redresser la barre à Montauban vendredi soir, ou sur la pelouse d'Aurillac la semaine prochaine. Pourtant, il commence bel et bien à y avoir urgence ! Avec quinze points au compteur, Béziers n'est plus qu'à trois unités au-dessus de la zone rouge. On essaie d'éviter de regarder le classement et on se concentre sur nous-mêmes, car le championnat est très long et tout peut arriver, relativise Manukula.

Vitolio Manukula
Vitolio Manukula

Certes, mais l'ASBH doit néanmoins trouver les clés de son renouveau rapidement. D'abord en réglant ses problèmes en conquête, où les Héraultais furent trop souvent bousculés. Puis en devenant à nouveau efficace dans les rucks offensifs afin de pouvoir accélérer le jeu de vitesse cher à Manny Edmonds. Enfin en retrouvant de l'efficacité et du réalisme, qui ont cruellement manqué face à l'Usap.

En somme, les ingrédients d'un match réussi à l'extérieur. Nous nous devons de réagir. Nous nous le devons à nous-mêmes et à notre public. Montauban a prouvé que c'était l'une des meilleures conquêtes du championnat, il faut que nous prouvions aussi que notre travail paie, et ce dès vendredi, conclut le pilier.

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