Etcheto: "C'est aussi aux joueurs de se prendre en main"

  • Vincent Etcheto (Bayonne) face à Albi - 20 aout 2015
    Vincent Etcheto (Bayonne) face à Albi - 20 aout 2015
  • Mont de Marsan - Bayonne
    Mont de Marsan - Bayonne
  • Brendan Hegarty, le centre de Bayonne
    Brendan Hegarty, le centre de Bayonne
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PRO D2 - Après un lourd revers à Mont de Marsan il y a une semaine, l'Aviron bayonnais reçoit jeudi soir Perpignan en ouverture de la 7e journée de championnat. Pour la venue des Catalans, Vincent Etcheto souhaite que ses joueurs se responsabilisent.

Est-ce que l’Aviron bayonnais a envie de se racheter après le non-match et la défaite à Mont-de-Marsan vendredi dernier ?

Vincent ETCHETO: Collectivement on ne peut être que dépité par un tel spectacle, ou plutôt par un non-spectacle. Il n’y a rien eu. Ce n’est pas minimiser la performance des Montois qui ont fait leur match. Ils ne nous ont pas surpris. Ils ont fait ce que l’on attendait d’eux. Par contre on leur a facilité les choses : on a pris des essais trop facilement, on a fait des fautes, on n’a pas tenu le ballon. Il n’y avait rien de positif et en revoyant le match, c’était pire. J’ai dit aux joueurs de s’inspirer un peu de la grinta et de la générosité des Argentins. J’aurais préféré avoir eu envie de pleurer comme l’entraîneur argentin, cela aurait voulu dire que j’aurais vécu quelques émotions, mais là c’était encéphalogramme plat.

J’ai dit aux joueurs de s’inspirer un peu de la grinta et de la générosité des Argentins.

Beaucoup de monde se pose la question : était-ce juste un passage à vide ? Avez-vous une réponse à cette question ?

V. E: Venez jeudi soir et vous aurez la réponse en direct. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant. Pendant la semaine avant Mont-de-Marsan, j’avais prévenu les joueurs qu’on était dans une douce euphorie. Tout fonctionnait, on avait bonne presse, merci messieurs les journalistes, l’ambiance autour du club était positive, les abonnements continuaient à croître. Il y avait bien eu cette petite alerte à Dax, où nos fins de matchs sont parfois difficiles et on savait que tout n’était pas parfait. Cette semaine, il n’y a pas eu de vidéo. Il n’y avait aucun intérêt à leur montrer ne serait-ce qu’une action positive. Je n’avais pas envie de les rassurer. J’avais envie de les laisser mariner dans leur jus et qu’ils comprennent qu’on ne peut pas tout le temps les assister et que c’est à eux aussi de se prendre en main.

Mont de Marsan - Bayonne
Mont de Marsan - Bayonne

Quel est le discours à vos joueurs avant de recevoir Perpignan ?

V. E: "À vous de JOUER". Sur la préparation stratégique du match, le plan de jeu, tout était clair à Mont-de-Marsan. Les joueurs étaient convaincus que cela pouvait fonctionner. On avait la confiance, il faisait beau, le terrain de Mont-de-Marsan est magnifique, et on n’a rien fait. On ne peut pas chercher tout le temps des excuses. Là, il n’y en a pas parce qu’il n’y avait aucune raison pour ne pas rentrer dans ce match. La préparation n’a pas été tronquée, nos joueurs leaders étaient là. On a préparé la rencontre de Perpignan et la balle est dans leur camp. C’est aux joueurs maintenant d’être généreux, de se sacrifier, d’être bons sur les bases. Dans ce sport, même si l’on parle beaucoup de jeu, que j’aime ça, il y a de l’engagement. Quand on voit les Australiens et les Argentins, il y a des bosses, du sang et à l’arrivée, il y a du jeu et du plaisir. Il faut mettre les choses dans l’ordre. La semaine dernière, on n’a rien mis dans l’ordre.

Le fait de se sentir mal à l’aise c’est bien, mais il ne faut pas se cacher

Sentez-vous vos joueurs vexés ?

V. E: Je les sens plus comme des enfants pris la main dans le pot de confiture. Je les sens un peu couillons, mal à l’aise. Le fait de se sentir mal à l’aise c’est bien, mais il ne faut pas se cacher. Il faut réagir positivement et montrer que ce n’était qu’un accident. J’attends ça de leur part et ça fera partie de ma connaissance de ce groupe. Même si on travaille bien ensemble, ça ne fait que trois mois qu’on vit ensemble. C’est facile quand tout va bien. J’ai connu ça avec l’UBB quand on avait eu une série de dix défaites après avoir mis 50 points à Castres et à Clermont. J’espère qu’on ne rentre pas dans une série très difficile. Les joueurs ont les cartes en main pour mettre une fin précoce à cette mauvaise passe.

Brendan Hegarty, le centre de Bayonne
Brendan Hegarty, le centre de Bayonne

Un mot sur Perpignan, votre adversaire ce jeudi soir à Jean-Dauger.

V. E: C’est une grosse équipe qui a tout pour remonter en Top 14 avec des joueurs de haut niveau. J’avais dit aux joueurs que l’on avait un premier test avec Mont-de-Marsan, finaliste l’an dernier. On a raté ce test-là, les joueurs en sont conscients. C’est le vrai premier test à Jean-Dauger et j’espère qu’on va le passer avec brio. On attend juste une rébellion collective jeudi soir.

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