L'Aviron a rechargé les batteries et vise désormais le Top 14

L'Aviron bayonnais a fait tourner la semaine dernière lors d'une sortie à Béziers où l'équipe n'attendait finalement rien. Une défaite à zéro point qui n'a pas remis en cause la participation des Bayonnais aux demi-finales puisqu'ils étaient officiellement qualifiés depuis leur victoire bonifiée une semaine plus tôt contre Albi. Elle peut en revanche lui coûter une demi-finale à domicile en cas de défaite sans bonus dimanche à Jean-Dauger face à Mont-de-Marsan.

Un besoin physique de se régénérer

Alors bon ou mauvais calcul ? Mauvais, répondraient des adversaires, qui en auraient pourtant fait de même dans cette situation. Car comment tenir rigueur à ces Bayonnais d'avoir agi de la sorte après s'être donné quelques points d'avance au prix d'une belle régularité. Ils pouvaient le faire et l'assument. Nous avons fait tourner. Il y avait un besoin physique de se régénérer. Beaucoup de joueurs venaient d'enchaîner les matches. On l'avait dit et on l'a fait en toute bonne conscience. On est content de l'avoir fait, affirme le Bayonnais Vincent Etcheto.

Pour la réception de Mont-de-Marsan dimanche, les titulaires de l'Aviron sont de retour avec quinze noms différents couchés sur la feuille de match par rapport à l'équipe alignée à Béziers. La manœuvre aura donc permis à certains de bien se reposer et à d'autres de ne pas forcer leur retour. Comme pour le capitaine Jean Monribot qui revient dans des conditions idéales : Ça m'a permis de bien récupérer de ma blessure. Physiquement, je n'ai jamais travaillé comme ça. Avoir un mois et demi de préparation physique durant une saison, je l'ai pris comme une chance. Physiquement, je me sens vraiment très très bien. Les autres joueurs ont eu le temps de se régénérer pendant quinze jours, de se projeter aussi. C'était un choix. En termes de préparation physique, on est vraiment tous frais et à 300% pour dimanche.

Etcheto: "Mont-de-Marsan, ce qui se fait de mieux actuellement"

En face, Mont-de-Marsan arrive à plein régime, fort d'une série incroyable de dix matches sans défaite. Des Montois en mode phase finale depuis dix journées justement et qui avancent depuis sans autre calcul que celui de se dire : "au premier match perdu, on saute". Ce sera encore le cas à Bayonne où une défaite pourrait les éliminer. Pour ce choc de la dernière journée, il n'est donc plus question de calcul d'un côté comme de l'autre.

Ce n'est plus du poker menteur, sourit Vincent Etcheto. On est à fond dans la compétition et on va se mesurer à ce qui se fait de mieux actuellement. C'est aussi une façon de s'évaluer face à un adversaire qu'on risque de rencontrer en demi-finale, voire en finale si on y accède.

Monribot: "Ramener l'Aviron en Top 14 dès cette année"

Si Bayonne a géré ainsi son effectif sur les quinze derniers jours, ce n'était pas seulement pour être frais face au Stade montois lors de la dernière journée de la phase régulière. Non, l'Aviron a un objectif désormais avoué : la montée. Maintenant, le but n'est pas de faire une finale, c'est de monter en Top 14. Il faut gagner trois matches tout simplement , avance Vincent Etcheto.

Jean Monribot poursuit : Sur un dernier match comme ça, il va y avoir 14 000 personnes dans les tribunes qui vont nous pousser. Tu es surmotivé. Sur le côté affectif, le curseur est au maximum. Et il y a toujours ce rêve dans un coin de la tête de faire remonter l'Aviron en Top 14. Je n'ai que ça en tête. Quand je rentre sur le terrain, j'ai toujours cette dernière image du dernier match à Jean-Dauger l'an dernier quand on nous annonce qu'on descend. Cette image me fait me transcender. Notre objectif est de ramener l'Aviron en Top 14 dès cette année.

Guillaume Rouet termine : On a hâte d'affronter ces Montois pour se juger avant la demi-finale. C'est un quart de finale. Si on veut monter, il faut remporter les trois matches qui suivent, peu importe l'adversaire. Si on perd dimanche, c'est qu'on n'a pas les moyens de monter.