Le gendarme financier de la Ligue se penche sur le cas du TPR

  • Sione Timani, le deuxième ligne de Tarbes - mai 2015
    Sione Timani, le deuxième ligne de Tarbes - mai 2015
  • Benjamin Collet, le capitaine de Tarbes - mai 2015
    Benjamin Collet, le capitaine de Tarbes - mai 2015
  • Frédéric Garcia et Nicolas Nadau, les deux entraîneurs de Tarbes
    Frédéric Garcia et Nicolas Nadau, les deux entraîneurs de Tarbes
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À l’exception de ses performances sportives en Pro D2, le Tarbes Pyrénées Rugby ne fait que très rarement parler de lui. Si bien que ses soucis financiers évoqués le week-end dernier par son coprésident, Antoine Nunès, ont eu l’effet d’une bombe en Bigorre.

Les mauvaises nouvelles se bousculent à Tarbes. Non contents d'avoir concédé leur deuxième défaite à domicile de la saison face à Bourgoin (13-19), équipe qui n'avait jusqu'alors pas décroché la moindre victoire depuis l’ouverture du championnat, les Tarbais sont en proie à d'importants soucis financiers. C'est Antoine Nunès, le coprésident du TPR, qui a annoncé la nouvelle devant les partenaires du club en fin de semaine dernière. Une situation qu'il a qualifiée de critique. Depuis, et bien que nous ayons essayé de le joindre, l'homme se fait discret et se réfugie dans un mutisme total.

Il n'en demeure pas moins que pour évaluer l'ampleur du trou financier, des représentants de la DNACG (Direction Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion) sont venus rencontrer les dirigeants bigourdans. Un trou financier non pas causé par une mauvaise gestion du club, mais en raison d'un partenaire qui s'est dérobé. Pour justifier son défaut de paiement, ce dernier aurait même fourni des documents peu clairs. Difficile pour le moment de connaître le montant exact de la somme en question, mais elle situerait aux alentours du demi-million d'euros, voire plus.

La Mairie envisage de se porter caution

Consultations et réunions se succèdent pour sortir le TPR de ce marasme, tenter de trouver une solution et lui éviter une relégation en Fédérale 1. Partenaires traditionnels et collectivités territoriales discutent et étudient les pistes. La Mairie de Tarbes participe aux discussions et fera le maximum pour sauver le club. Le TPR c'est un symbole très important pour notre ville , insiste Francis Touya, adjoint au Maire en charge des sports. Dans la mesure de nos moyens financiers, nous mettrons tout en œuvre pour le sauver. En revanche, nous versons déjà une subvention conséquente de 245 000 € sans oublier la mise à disposition des installations. Compte tenu de la baisse des dotations de l'Etat et des contraintes financières que nous subissons, il nous sera difficile d'aller beaucoup plus loin.

Benjamin Collet, le capitaine de Tarbes - mai 2015
Benjamin Collet, le capitaine de Tarbes - mai 2015

Pour l'élu, autant il aurait été possible de combler un trou de 20 à 30 000 euros, autant les sommes annoncées ne permettent pas d'envisager cette solution. Parmi les pistes étudiées, et hormis un appel à de nouveaux partenaires ou aux supporters, un emprunt serait l'une des solutions. Si le club doit emprunter, la Mairie est prête à se porter caution , poursuit l'élu. La Communauté d'agglomération et le Département pourraient adopter la même position que nous.

Un emprunt… et après ?

Côté Conseil département, la prudence reste de rigueur tant que les choses ne se décantent pas. Nous octroyons déjà au TPR une subvention annuelle de 234 783 €, nous faisons donc partie des partenaires, précise Louis Armary, ancien international aux 46 sélections en équipe de France, désormais Conseiller départemental et président de l’Office départemental des sports. À ce titre, nous participons aux réunions et le Conseil départemental ne restera pas indifférent aux soucis du TPR.

L'emprunt permettrait de boucler le budget de cet exercice. Il resterait ensuite au club à trouver de nouveaux partenaires pour repartir sur des bases saines la saison prochaine. Avec 4,5 millions d'euros, Tarbes dispose du 14e budget de Pro D2. Les Tarbais ne font jamais de folie dans leurs recrutements et se félicitent de posséder un centre de formation labellisé reconnu comme l'un des meilleurs de France. À ce sujet, l'adjoint aux sports de la ville regrette que les clubs formateurs comme Tarbes n'aient pas davantage de retombées financières quand les mastodontes du rugby viennent y faire leur marché. En attendant d'en savoir plus sur leur avenir, les Tarbais retrouveront Montauban, vendredi, à 19h30, à Sapiac.

Frédéric Garcia et Nicolas Nadau, les deux entraîneurs de Tarbes
Frédéric Garcia et Nicolas Nadau, les deux entraîneurs de Tarbes
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