Narbonne: "Guinness" au pays du Corbières

La fameuse coupe de cheveux qui lui avait valu le sobriquet "Guinness" (noirs sur les côtés, blonds au-dessus) est remisée au musée du rugby. Pour le reste, tout semble intact ! Pas encore réglé mais intact... Avant que son président et ancien adversaire Rocky Elsom ne calme les ardeurs : Jerry ne jouera probablement pas ce week end (à Colomiers). Nous voulons lui laisser le temps pour qu’il se prépare au mieux et qu’il puisse faire 80 minutes. Nous espérons l’aligner pour le derby face à Carcassonne, le 28 février… Mais avant de le voir en maillot, une question de pose : comment le Racing, qui se débat dans les profondeurs du classement et qui traverse une période de remous en interne, a-t-il pu attirer dans ses filets un si gros poisson (du colin en l’occurrence…) ?

Nous cherchions un joueur de poids et très rapidement il est apparu que c’était un des seuls joueurs intéressants pour nous, explique tout simplement Elsom. Je l’ai contacté et très rapidement il a dit 'oui'. J’attends de lui qu’il amène ce qu’il a toujours apporté : agressivité défensive et capacité de franchissement. Retiré des terrains depuis fin 2013 et œuvrant depuis auprès des ressources humaines d’une compagnie de sécurité, le All Black aux 48 capes voit dans son retour en France l’opportunité de se montrer sous son meilleur jour: Ma première expérience en France (Toulon en 2008-2009) est arrivée à une période pas très agréable de ma vie... J’étais peut-être trop jeune à ce moment-là. Les circonstances sont différentes aujourd’hui. En effet, son passage sur le Rade n’avait pas fait lever les foules et avait surtout fait naître chez les aficionados une frustration aussi grande que son talent à l’époque.

Pas d’attelage Elsom-Collins…

L’homme se dit volontiers en forme et impatient de retrouver les terrains avec pour seule ambition de donner tout ce que j’ai et de donner tout ce dont le groupe a besoin. Un beau programme, certes, mais dont on attend avec impatience de voir les effets sur les pelouses de Pro D2, déjà bien fournies en joueurs qui n’ont pas sa carte de visite mais qui ont au moins sa rudesse. En revanche, il nous incombe ici et sans plus tarder de calmer les plus chaudes espérances : si Jerry est à Narbonne, c’est bien en tant que joker médical de Rocky, ce qui empêche de fait de voir d’ici la fin de saison Collins et Elsom associés en troisième ligne. Dommage, ça aurait une sacrée gueule !