Traille: "Je ne suis pas à Pau en pré-retraite"

Par Rugbyrama
  • Damien Traille boucle la boucle avec un dernier défi à Pau
    Damien Traille boucle la boucle avec un dernier défi à Pau
  • Damien Traille, l'une des recrues phares de Pau
    Damien Traille, l'une des recrues phares de Pau
Publié le Mis à jour
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"Je ne suis pas à Pau en pré-retraite", souligne Damien Traille, ancien trois-quarts centre international et expérimenté (35 ans, 86 sélections), revenu cet été de Biarritz dans son club formateur qui caracole en tête de la Pro D2.

Pourquoi avoir décidé de boucler la boucle en revenant à Pau après dix ans passés à Biarritz ?

Damien TRAILLE: Ce n'était pas une option facile à prendre. Je me sais très attendu, mais je tenais à remercier la Section paloise de m'avoir lancé et permis de connaître tout ce que j'ai vécu. Je ne suis pas à Pau en pré-retraite, mais au contraire bien décidé à apporter mon expérience en retrouvant le plaisir du jeu. Malgré mon âge et mon palmarès, je continue d'apprendre et j'apprécie de me rendre à l'entraînement.

Malgré la route car vous avez décidé de rester vivre à Biarritz...

D.T: L'emploi du temps me le permet. Biarritz n'est qu'à une heure d'autoroute de Pau, ma famille vit toujours là-bas et ça me fait du bien, aussi, d'être un peu éloigné du contexte palois, de la pression qui entoure le club, de la forte attente d'une remontée en Top 14.

Quelles sont les principales différences que vous avez noté entre le Top 14 et la Pro D2 ?

D.T: Ce sont peut-être des matches plus hachés sur les phases statiques (en Pro D2). Combien de mêlées avant d'en avoir une bonne ! Mais, si l'adversaire est décidé à mettre du volume, on voit vraiment des rencontres intéressantes. Dax, par exemple, malgré son classement actuel, est de ces équipes-là et aurait mérité de ramener un point d'Albi et de chez nous. Ensuite, la Pro D2, c'est un championnat très long et compliqué, d'autant plus cette année qu'aucune équipe ne domine comme les saisons précédentes. La bataille va être rude entre plusieurs équipes qui se tiennent vraiment.

La Section n'est-elle pas l'équipe capable de dominer le championnat ?

D.T: C'est encore trop tôt pour le dire. Comptablement on a réalisé le début idéal, avec cinq victoires en cinq matches mais, au niveau du contenu, on est encore loin de ce qu'on souhaite mettre en place.

Jouer à Massy, c'était un peu bizarre

On parle beaucoup de la méthode de votre manager néo-zélandais Simon Mannix dans la réussite paloise actuelle...

D.T: Il impose à Pau une grande rigueur, cultivée au Munster d'où il arrive. Même moi qui ai toujours évolué en Top 14, je n'avais pas vu ça depuis longtemps. En termes d'organisation, de précision, il pousse le détail très loin à travers, notamment, des séances vidéos qui aident chacun à se convaincre de la justesse de ce qu'il veut mettre en place. C'est vraiment une approche digne du plus haut niveau".

Après douze ans à jouer dans les plus grands stades du monde, qu'avez-vous ressenti à Massy (banlieue de Paris), en ouverture de la Pro D2 ?

D.T: C'était un peu bizarre... Une petite enceinte avec une seule tribune couverte, 2.000 spectateurs, mais la première impression passée, je me concentre sur le jeu, je ne me focalise pas sur l'extérieur.

Vous gardez quand même un oeil avisé sur le BO ?

D.T: On ne passe pas dix ans dans un club pour tourner la page comme si de rien n'était. Le BO a connu un début de saison mitigé, mais il monte en puissance. L'adaptation à la Pro D2 n'est jamais aisée, Biarritz a changé quinze joueurs et son staff. Mais c'est une équipe sur laquelle il faudra compter en fin de saison.

Damien Traille, l'une des recrues phares de Pau
Damien Traille, l'une des recrues phares de Pau
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