Arganèse: "Avoir un noyau dur et beaucoup de cœur pour pouvoir exister"

Comment avez-vous vécu ces derniers temps et l’histoire de la fusion Bayonne-Biarritz ?

Grégory ARGANESE: Si on veut, on a eu des vacances. On attendait le matin, on lisait les nouvelles. On était comme tout le monde, on apprenait les choses par le biais de la presse. C’est toujours compliqué comme situation. De toute façon, même quand on essaie de faire abstraction, on a toujours des membres de la famille, des amis qui nous appellent en demandant "alors ça en est où ?". Nous, on n’en savait pas plus.

Auriez-vous eu besoin d’une semaine supplémentaire de vacances pour vraiment couper mentalement ?

G.A: Je ne pense pas qu’on ait besoin de plus de vacances. On est malgré tout professionnel et dans des situations comme cela, il faut savoir le rester. Comme on est sportif on a aussi toujours besoin de faire des choses. On ne reste pas inactif, même en vacances. On s’est retrouvé par petit groupe, on a fait des entraînements ensemble, des foots en salle, de la pelote, des choses pour se maintenir en forme.

On se concentre sur notre préparation. Encore une fois on fait confiance aux dirigeants pour le reste

Vous avez eu besoin de vous retrouver entre joueurs pendant cette période mouvementée ?

G.A: Si on peut tirer quelque chose de positif, c’est qu’on s’est tenu au courant malgré le peu de nouvelles que l’on avait. On est resté en contact. Ça peut être très intéressant pour la suite car la Pro D2 est un championnat vraiment difficile. Il faudra vraiment avoir un noyau dur et beaucoup de cœur pour pouvoir exister.

Les incertitudes sur l’effectif vous inquiètent-elles ?

G.A: Les joueurs, on va essayer de s’appliquer sur ce que l’on sait faire, le sportif. On va laisser nos dirigeants s’occuper du reste. On fera avec tous ceux qui ont voulu rester et continuer l’aventure. Les gens qui sont là ont voulu rester, on leur fait confiance. On va aller le plus loin possible avec ces gens-là. Ensuite, s’il y a des gens qui nous rejoignent, on va les accueillir et tout faire pour qu’ils s’intègrent. Je ne vais pas remplacer les dirigeants ou le coach pour choisir les joueurs. On se concentre sur notre préparation. Encore une fois on fait confiance aux dirigeants pour le reste.

Forcément, dès qu’on entend que le gendarme financier tire une sonnette, on se pose des questions

Cette semaine le club est passé devant la DNACG. Était-ce également une source d’inquiétude ?

G.A: À partir du moment où on attend qu’il y a des problèmes avec la DNACG, ça reste compliqué. Pour ma part je l’avais vécu avec Montauban. C’était difficile avec l’issue qu’on connaît. Forcément, dès qu’on entend que le gendarme financier tire une sonnette, on se pose des questions. Maintenant, tout est passé. Désormais il faut faire abstraction du passé et se tourner vers cette nouvelle aventure.