Usap: Comment vont la tête et les jambes ?

  • Dewaldt Duvenage (Perpignan) tente d'échapper à André Hough (Albi)
    Dewaldt Duvenage (Perpignan) tente d'échapper à André Hough (Albi)
  • Alain Hyardet - Perpignan
    Alain Hyardet - Perpignan
  • Guillaume Vilaceca. Perpignan-Narbonne, 21 décembre 2014
    Guillaume Vilaceca. Perpignan-Narbonne, 21 décembre 2014
  • Romain Terrain, le talonneur de Perpignan
    Romain Terrain, le talonneur de Perpignan
Publié le Mis à jour
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Touché physiquement et mentalement, l’Usap est dans le dur au pire moment de la saison. Les Catalans vont devoir se révolter pour décrocher leur place en demi-finale.

La tête

Déjà éprouvés après les 50 points encaissés à Aurillac, les cerveaux devront être lavés avant de se rendre à Agen. Déjà avant la venue d’Albi, Romain Terrain faisait état d’un relâchement dans les rangs Sang et Or, insistant sur le fait que l’équipe s’était un peu assoupie après la victoire face à Pau (22-15). Une équipe qui selon lui a besoin d’être dans la peau de la proie pour se sublimer : dimanche face à Agen, elle sera servie…  Après le coup de sifflet final et la défaite face à Albi (21-22), Alain Hyardet évoquait les hormones, substance chimique dont il faudra user sans modération à Armandie. Quand les choses ne se passent pas exactement comme on le souhaite, on a du mal à trouver les solutions assure le manager de l’Usap

Contrés dans les rucks pendant toute la partie face à Albi, les Catalans n’ont pas su changer de stratégie ni insuffler de vitesse dans leur jeu. Passé ce constat d’échec, il apparaissait clairement dans les discours des entraîneurs qu’il n’était certainement pas le moment de faire tomber des têtes et de tout chambouler : Ce n’est pas la peine de s’accabler, explique Alain Hyardet, ça ne servirait à rien.

Alain Hyardet - Perpignan
Alain Hyardet - Perpignan

De la même façon, l’entraîneur des trois-quarts François Gelez cherchait à retrouver un peu de sérénité : Le seul éclair dans la grisaille c’est que nous sommes toujours en course et que nous jouerons un quart de finale face à Agen. Car oui, quoi qu’on en dise, les Catalans ont encore leur destin en main et une victoire à Agen les propulseraient en demi-finale (à Aimé-Giral). Certes, ce n’est pas le plus petit des défis mais cette quête du "Graal" permettra sans doute à tout un groupe de retrouver sa fraicheur mentale.   

Les jambes

Le premier mot qui vient lorsqu’on parle de Pro D2, c’est "marathon". Oui la Pro D2 est un championnat marathon qui ne tolère pas ou peu les sautes de forme. Si bien que pour rester au sommet de la hiérarchie, il faut pouvoir s’appuyer sur un groupe élargi et c’est peut-être ce qui a manqué à l’Usap. Les cadres ont été très sollicités, c’est le cas notamment du capitaine Guillaume Vilaceca, 28 matchs au compteur et plus 2100 minutes passées sur le terrain. C’est assurément un des avants les plus utilisés en Pro D2 sur l’ensemble de l’exercice : jamais blessé, rarement remplacé, 1 fois remplaçant et une fois absent. A Pau ou Mont-de-Marsan, à poste équivalent, les joueurs ont disputé en moyenne 24 matchs pour 1500 minutes passées sur le pré. En fin de saison, Vilaceca aura donc joué 3 ou 4 matchs de plus que ses adversaires. C’est loin d’être anodin…

Guillaume Vilaceca. Perpignan-Narbonne, 21 décembre 2014
Guillaume Vilaceca. Perpignan-Narbonne, 21 décembre 2014

L’Usap, c’était attendu, a manqué de profondeur de banc et a dû "taper" dans les organismes de certains patrons. Ce sont parfois les blessures qui ont contraint le staff à garder les joueurs sous pression : en début de saison, Romain Terrain devait partager le talonnage avec Cabello et Genevois. Mais les pépins physiques des uns et des autres en ont décidé autrement et n’ont pas permis aux entraîneurs d’installer une rotation si bien que c’est le quatrième talonneur, le prometteur Carbou qui a été propulsé sur le devant de la scène.

En troisième ligne, le constat est le même : les absences répétées de Beaux, Tuilagi, Strokosch ou Perez ont compromis la mise en place d’un turnover permettant d’une part de faire souffler les soldats mais aussi de les mettre en concurrence au moment de l’emballage final. Perpignan, qui n’a jamais eu suffisamment de marge, a joué sa saison à flux tendu et va devoir jouer un match couperet avec ce qui lui reste d’essence dans le réservoir.

Romain Terrain, le talonneur de Perpignan
Romain Terrain, le talonneur de Perpignan
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