Labit: "Ma démission est un soulagement"

Par Rugbyrama
  • Christian Labit
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Publié le Mis à jour
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Après six saisons à la tête de Carcassonne, Christian Labit a démissionné de son poste de manager, se sentant "isolé" depuis le début de saison. Explications sans langue de bois dans les colonnes de La Dépêche du Midi.

"Je suis soulagé. Soulagé d’avoir mis fin à cette mascarade car je n’étais plus rien dans le club, je ne servais à rien car je n’avais plus aucun pouvoir de décision sur l’équipe, sur les choix, les stratégies, les hommes… Pendant six ans je suis venue à l’entraînement avec la banane. Ce n’était plus le cas […] C’est une petite mort". Ces mots sont signés du désormais ancien manager de Carcassonne, Christian Labit, chez nos confrères de La Dépêche.

Labit: "Le conseil d’administration a tout fait pour m’isoler"

Après six saisons passées à diriger l’USC de la Fédérale 2 au Pro D2, l’ancien troisième ligne international de Toulouse et Narbonne (41 ans, 17 sélections) a décidé de jeter l’éponge vendredi, après huit journées de championnat et une place peu enviable de quatorzième du championnat. Mais ce n’est pas la raison principale de son choix: "Depuis l’intersaison, le Conseil d’administration a tout fait pour m’isoler. Mes choix n’ont pas été acceptés et on m’a imposé un rôle qui n’était pas le mien avec des gars que je ne souhaitais pas. On m’a retiré un staff avec lequel je travaillais, on m’a empêché de conserver certains joueurs… On a tout fait pour me sortir du système. J’ai quitté le navire parce que je ne servais à rien dans une saison difficile après six saisons positives où j’étais aux commandes".

Interrogé sur le fait d’avoir accepté de continuer malgré tous ces changements, l’ancien manager carcassonnais confiait son regret: "C’est certainement l’erreur que j’ai faite. J’ai accepté croyant qu’avec le nouveau staff le courant passerait. D’autant plus que je les ai coachés. Mais le courant n’est pas passé. Les relations se sont rapidement tendues entre nous [… ] Ma démission est un soulagement".

Calamel: "Labit ne sera pas remplacé"

Pour autant, Christian Labit confiait ne pas en vouloir à son président, Frédéric Calamel, ni au vice-président, Jacques Talmier. "On a construit le club grâce à eux, on l’a mené là ou il est aujourd’hui. J’ai avancé avec eux. Je ne tiens pas rigueur de cette situation à Frédéric Calamel car il n’est pas le seul à décider". Avant d’avancer: "On m’a sorti du système. Et après ce début de saison catastrophique, je ne pouvais plus continuer à simplement servir de gilet pare-balles".

De son côté, le président de l’USC, Calamel, avouait être sous le choc de cette décision: "Ca se sentait depuis quelque temps. C’est son choix, je le prends mal. […] On a tenté de le remettre en selle il y a trois semaines ou un mois, lui redonner les rênes mais ça n’a pas marché. Aujourd’hui le conseil d’administration a préféré continuer sans lui, avec le duo Guicherd/Jaffrès. Ce qui est sûr, c’est que Christian Labit ne sera pas remplacé. Il devait être le patron du sportif, ça n’a pas marché".

Labit: "Entraîner, c’est ce que je fais de mieux"

Reste désormais à savoir où va rebondir le Lézignanais de naissance. "J’ai deux propositions en attente. La première avec un club de Pro D2, l’autre avec un club de Top 14 [...] Entraîner, c’est ce que je sais faire de mieux […] J’ai beaucoup sacrifié pour l’USC. Ma famille tout d’abord. Non pas pour mon ego car ma carrière sportive a été remplie. À l’exception de la Coupe du monde, j’ai tout gagné. Quant à l’argent, je ne cours pas après car j’aurais très bien pu laisser faire et prendre mon salaire jusqu’à la fin de saison. Mais je ne suis pas comme ça. Je vais donc souffler, prendre du recul, profiter de ma famille, de mon fils".

L’intégralité de l’entretien accordé à La Dépêche du Midi ici.

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