Culinat : "Nous restons sur les acquis"

Lorsque la direction a mis le groupe en autogestion, quelle a été votre réaction ?

Fabrice Culinat : Nous sommes dirigés par un président, alors, quand il annonce cela, on s'y fait. Il a pris la bonne décision. Personnellement, je ne m'y attendais pas. Mais après, il faut avancer. Nous avons un club à sauver et nous allons tout faire pour y arriver.

Concrètement, comment cela se passe-t-il ?

F.C. : Nous sommes cinq délégués à avoir été nommés par le président. Nous venons plus tôt aux entrainements, notamment pour mettre en place les exercices. Et puis nous apportons notre aide, notre vécu.

Comment vous répartissez-vous cette gestion ?

F.C. : Les trois-quarts délégués vont avec les trois-quarts et les avants avec les avants. Tous les cinq, nous nous partageons les tâches afin que les autres joueurs ne ressentent pas trop de différence. Nous essayons d'amener ce que nous pouvons. Mais nous restons surtout sur les acquis. Lorsque la décision nous a été annoncée, nous étions un lundi et avions une nouvelle rencontre à préparer contre Oyonnax le dimanche. Nous ne pouvons pas tout bouleverser.

Vous cinq, quelle relation entretenez-vous avec les autres joueurs ?

F.C : Nous restons joueurs et nous ne improvisons pas entraîneurs comme cela. Alors ça se chambre un peu. C'est très amical ! Nous essayons de faire notre travail de joueur avant tout.

Lors des matchs, qui mène le groupe ?

F.C. : Heureusement, enfin pas vraiment heureusement... Mais Fabien Berneau est blessé, du coup c'est lui qui gère un peu plus le week-end, avec le préparateur physique, et les leaders, comme le capitaine. Il n'y a pas de chef pour autant.

Vous avez pris six points lors des deux dernières journées, la stratégie du président porterait-elle ses fruits ?

F.C. : Nous n'en parlerons qu'à la fin ! L'autogestion, peu de gens y croyaient... Nous prenons les matchs après les autres. Nous n'allons surtout pas nous enflammer.

Quel est l'état d'esprit avant de rencontrer Narbonne ?

F.C. : Ce sera un match très difficile. Mathématiquement, ils ne sont pas encore sauvés. Nous avons besoin de points et savons qu'il ne nous reste que deux matchs. Alors, nous allons donner le maximum. Nous devons nous concentrer sur cette rencontre et ne pas tirer de plans sur la comète.

Vous avez joué le titre de champion de France avec Colomiers en 2000, et le maintien aujourd'hui. La motivation est-elle toujours au rendez-vous ?

F.C. : Bien sûr ! Ma carrière est plus derrière que devant moi, mais c'est grâce à ce club que j'ai évolué au haut niveau. Il m'a apporté beaucoup et c'est une des raisons pour lesquelles j'y suis revenu. Maintenant, il faut tout donner et nous verrons bien...