Mavrodin : "Surpris et ravi"

Comment s'est déroulée votre nomination ?

Razvan MAVRODIN : Le club a dû trouver une solution suite aux événements du début de saison et il a pensé à moi pour travailler avec Philippe Bérot. J'ai de suite dit oui.

Vous ne vous êtes donc pas porté candidat ?

R.M. : Non, je n'aurais jamais eu la prétention de le faire. Je n'y aurais même jamais pensé. D'ailleurs, je n'ai pas du tout vu venir les choses. J'ai été très surpris quand Philippe Bérot m'a proposé le poste mais j'ai accepté immédiatement. Je suis ravi.

Vous prenez vos fonctions dans un contexte délicat. Comment abordez-vous cette nouvelle mission ?

R.M. : Je vais essayer d'être à la hauteur, c'est tout ce que je peux faire. Ayant été joueur dans ce groupe, il se peut que le message passe mal. Je côtoie mes anciens coéquipiers depuis un certain temps et il ne sera pas facile de passer de l'autre côté de la barrière… Mais je ne pense pas que cela posera des problèmes. Il n'y a pas de raison que le message ne passe pas. Je n'ai pas particulièrement d'appréhension finalement. Nous avons conservé le même groupe, qui connaît bien notre projet de jeu. Je dirais que le plus dur a été fait.

Justement, comment a réagi le groupe à votre nomination ?

R.M. : Certains s'en doutaient avant l'annonce officielle vendredi, et d'autres ont été surpris. J'avais peur qu'il y ait une certaine animosité envers moi ou que les autres joueurs ne l'acceptent pas bien mais ça n'a pas du tout été le cas. J'ai même ressenti l'inverse. Ils sont tous venus me féliciter et cela m'a fait beaucoup de bien. Je sens que j'ai leur confiance. C'est très important.

Vous avez déjà connu votre première expérience d'entraîneur avec la Roumanie en juin. Cela vous rassure-t-il ?

R.M. : J'ai effectivement pris le poste d'adjoint en charge des avants de l'équipe de Roumanie lors de la Coupe des Nations aux côtés de Serge Laïrle. Ça m'a beaucoup plu et j'ai pu emmagasiner un peu d'expérience même si je n'ai entraîné que pour le premier match. Pour le second, j'ai dû rechausser les crampons !

Vous mettez donc un terme à votre carrière. N'est-ce pas un peu brutal pour vous qui aviez décidé de continuer ?

R.M. : C'est un peu brutal, c'est vrai. Mais je m'apprêtais de toute façon à jouer ma dernière saison. En signant à Tarbes l'an dernier après deux années difficiles à Pau, je voulais revenir dans ma ville pour finir sur une bonne note. Puis, le projet de jeu proposé la saison dernière au TPR m'a plu, nous avons fait une bonne saison et j'ai voulu rester une année supplémentaire. Mais je voulais également m'impliquer différemment en prenant en charge les talonneurs notamment.