Le bilan à mi-parcours

Ils ont confirmé

Qui pourra arrêter Agen vers sa remontée en Top 14 ? A priori, personne... Avec dix points d'avance sur la concurrence, les Lot-et-Garonnais, grands favoris du sondage Midi Olympique en début de saison, peuvent envisager la deuxième partie de championnat avec confiance et sérénité. La lecture de leur calendrier incite d'ailleurs à l'optimisme : les hommes du duo Lanta-Deylaud vont prochainement accueillir à Armandie leurs trois principaux concurrents pour l'accession directe : Oyonnax, Narbonne et Lyon. Et si le SUALG, 57 points, venait à taquiner le record de points détenu par Montauban en 2005 (120 unités) ? Mais méfiance, car parmi ces adversaires se trouve leur bête noire : Oyonnax. Les finalistes du printemps étaient attendus par tous les observateurs. Après une entame délicate - seulement neuvièmes après cinq journées - l'équipe de l'inévitable Christophe Urios, dauphine d'Agen, a confirmé sa progression. Et ce, malgré le départ du meilleur réalisateur de Pro D2, Pierre-Yves Montagnat, cet été. Sa saison peut déjà être inscrite dans les annales : Charles-Mathon n'est plus tombé depuis 26 rencontres. En embuscade, Pau (7e), Aurillac (9e, un match en moins) et Bordeaux-Bègles (8e) peuvent aussi être considérés comme des confirmations. Ces trois ambitieuses mais discrètes formations se sont imposées comme les outsiders les plus dangereux en milieu de tableau. Une qualification pour les demi-finales relèverait cependant de l'exploit.

Ils ont surpris

Voilà la belle cote de cet automne : Narbonne l'audacieuse est devenue Narbonne la dangereuse (3e). Tous les observateurs s'accordaient pour couvrir d'éloges l'ambitieux jeu de la jeunesse orange et noir, mais peu avaient osé miser un kopek dessus. Impressionnants au Parc des Sports et de l'Amitié avec 100 % de victoires, les Narbonnais se révèlent en revanche frileux à l'extérieur avec deux succès. L'heure de la confirmation va bientôt sonner pour l'équipe révélation de cette phase aller. Une incapacité chronique à démarrer la saison dans le tempo, un budget tronqué d'un million d'euros et un contingent réduit de dix soldats : Lyon (4e, un match en moins) ne partait pas non plus avec les faveurs des pronostics. La bande de Raphaël Saint-André a pourtant réalisé une première partie de championnat étonnante avec seulement deux défaites. Invaincu à l'extérieur - quatre partages de points, le Lou, meilleure défense, a subi deux revers à domicile face à des concurrents directs, Oyonnax et Agen. Problématique en vue des demi-finales, rendez-vous printanier dont les Lyonnais deviennent habitués. Dans son sillage, le voisin Grenoble s'est invité dans le carré de demi-finalistes (5e). Après avoir enchaîné quatre victoires en ouverture, les protégés de Fabrice Landreau ont affiché leur irrégularité avec, en triste point d'orgue, une fessée mémorable à Narbonne (32-0). La victoire symbolique face à Oyonnax et le nul obtenu à Bègles ont réinjecté de la confiance à une équipe talentueuse mais en construction. Et si le FCG devenait le trouble-fête de ce Pro D2 ?

Ils ont déçu

La bande des Landes venue de Top 14 était redoutée car revancharde, ambitieuse et préservée du pillage. Mais rapidement, les espoirs de Dax (9e) et Mont-de-Marsan (10e, un match en moins), pourtant vainqueurs lors de la première journée d'Agen et la Rochelle, se sont amenuisés. Dacquois et Landais ont heureusement relevé la tête depuis quatre journées, s'éloignant de la zone rouge pour se replacer à portée de Grenoble. Le mois de janvier pourrait leur permettre de rêver à nouveau. Cette trajectoire ascendante, Colomiers (14e) vient tout juste de l'emprunter avec sa victoire bonifiée face à Narbonne. La Colombe a pourtant traversé de nombreuses zones de perturbation en ce triste automne : changement d'entraîneurs, passage en zone rouge, crise existentielle... Loin de leurs prétentions de l'intersaison, les Haut-Garonnais se sont enfin offert une bouffée d'oxygène avec six points d'avance sur Aix, premier relégable. Mais l'état d'alerte reste en vigueur à Marcel-Bendichou, surtout après la défaite à Pau mercredi soir en match en retard de la 12e jorunée. On attendait aussi davantage de La Rochelle, seulement sixième mais toujours candidate aux demi-finales et qui reste sur un revers à domicile contre Oyonnax.

Ils semblent perdus

On l'avait pressenti : Aix-en-Provence et surtout Lannemezan ne devraient pas échapper à l'aller - retour express Fédérale 1 - Pro D2. Après quatre défaites inaugurales, les protégés de Gilbert Doucet avaient pourtant relevé la tête face à Narbonne et à Colomiers pour pointer à une méritoire 13e place. Mais depuis, avec six défaites en sept rencontres, les Provençaux se sont enlisés à la quinzième place. La réception de Tarbes le 9 janvier constitue, à coup sûr, une de leurs dernières chances de rebondir. Le chemin de croix du Cal, entrecoupé d'une victoire de prestige chez le rival tarbais, ne laisse pas planer d'incertitude sur son dénouement.

Classement à la mi-saison : 1. Agen ; 2. Oyonnax, 3. Narbonne, 4. Lyon (- 1 match), 5. Grenoble ; 6. La Rochelle, 7. Bordeaux-Bègles, 8. Aurillac ( -1), 9. Dax, 10. Mont-de-Marsan (- 1), 11. Pau (- 1), 12. Tarbes, 13. Auch, 14. Colomiers (- 1) ; 15. Aix-en-Provence, 16. Lannemezan (- 1).

Résultats du sondage Midi Olympique de début de saison : 1. Agen ; 2. La Rochelle, 3. Dax, 4. Mont-de-Marsan, 5.Oyonnax ; 6. Lyon, 7. Grenoble, 8. Bordeaux-Bègles, 9. Aurillac, 10. Pau, 11. Narbonne, 12. Auch, 13. Colomiers, 14. Tarbes ; 15. Aix-en-Provence, 16. Lannemezan.