Le puzzle rochelais

Par Rugbyrama
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Passé tout près de la montée ces deux dernières saisons, le Stade Rochelais a effectué un recrutement intelligent afin de compléter les pièces de son puzzle. L'équipe de Serge Milhas semble, sur le papier, avoir les moyens de franchir la dernière marche.

Et si c'était la bonne pour La Rochelle? Battus en finale en 2007 par Dax puis en demi-finales par le Racing au printemps dernier, les Rochelais veulent franchir la dernière marche qui les sépare d'un retour au sein de l'élite. Avec un staff inchangé et un effectif qui a conservé ses cadres à l'exception de Gérald Merceron, les Maritimes ont choisi la stabilité. Avec raison. Il leur restait simplement à trouver les dernières pièces du puzzle. C'était la vocation du recrutement à l'intersaison. Sur ce qu'ils ont montré samedi en ouverture du championnat face à Oyonnax (victoire 30-12), l'ensemble possède une cohérence digne d'un prétendant à la montée. Les trois défaites concédées en amical au mois d'août sont oubliées. La Rochelle est bien là.

Le succès obtenu face à Oyonnax a notamment permis de confirmer que le Stade ne s'était probablement pas trompé dans son recrutement. Benjamin Dambielle, titularisé à l'arrière, a ainsi offert un récital par son jeu au pied, qui donne une nouvelle dimension au collectif rochelais, une assise supplémentaire. A 23 ans, l'Auscitain débarque plein d'ambition après trois saisons à Biarritz et une à Brive. "Je voulais me fixer un nouveau challenge, a-t-il confié sur le site du club. J'ai rencontré les entraineurs du Stade qui m'ont exposé les ambitions du club ainsi que le projet de jeu. Je ne m'engage pas dans l'inconnu car le club avait déjà côtoyé le haut de tableau de Pro D2. "

L'impact de Talès

L'autre bonne pioche concerne le poste de numéro 8, où Thomas Soucaze vient pallier un vrai manque. L'ancien Agenais vient apporter sa technique à ce poste si stratégique, et surtout son expérience du haut niveau. Avec une soixantaine de matchs de Top 14 à son actif, Soucaze est le Rochelais le plus "capé" du groupe de Serge Milhas, relativement jeune. Le trois-quarts centre Vincent Roux, arrivé en provenance de Clermont, a lui aussi réussi une entrée très convaincante pour ses premiers pas sous le maillot jaune et noir. Avec ce trio, le puzzle rochelais apparait complet.

Car pour le reste, La Rochelle a conservé ses principaux leaders, de Florian Ninard, meilleur marqueur du Pro D2 l'an dernier, Benjamin Ferrou, le tonique demi de mêlée auquel plusieurs clubs du Top 14 ont fait les yeux doux, le capitaine et deuxième ligne allemand Robert Mohr ou encore le flanker Rémy Vaquin. Tous possèdent par ailleurs une réelle marge de progression. C'est aussi le cas du demi d'ouverture Rémi Talès. Débarrassé de la tutelle de Merceron, le Basque est prêt à exploser dans son costume de maître à jouer. Contre Oyonnax, il fut tout simplement étincelant. Serge Milhas a donc toutes les raisons d'être confiant. Il le sait, son groupe a les moyens de ses ambitions, d'autant que l'an passé, il avait payé cash les caprices d'un calendrier démentiel à cause de deux matchs reportés au mois de décembre. La montée s'était aussi jouée là-dessus.

A La Rochelle, personne ne s'y est d'ailleurs trompé. L'engouement autour du club est énorme en cette fin d'été. L'amuse-gueule oyonnaxien a mis tout le monde en appétit mais le prochain plat s'annonce plus indigeste: ce week-end, les Rochelais débarquent à Colombes pour y affronter le Racing. La seule équipe que les observateurs voient terminer devant les Maritimes en fin de saison. C'est là, début juin, que l'aventure 2008 s'était arrêtée pour les Jaune et Noir. Et si c'était là qu'ils venaient affirmer pour de bon leurs ambitions?

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