La 11e journée en questions

Depuis quand Auch n'a-t-il plus perdu à Tarbes ?

Depuis sept ans. Autant dire une éternité. D'ailleurs, les Auscitains réussissent assez mal à leurs voisins bigourdans. En témoigne cette statistique éloquente : depuis sa création en 2000, le TPR a toujours perdu à domicile contre le FCAG (sauf une fois en 2001 donc). "Attendez, il ne faut pas oublier qu'on les a aussi battus chez eux en 2005 (35-19, NDLR) !", plaisante le talonneur Razvan Mavrodin dans Midi Olympique. L'heure ne sera toutefois pas à la rigolade à Maurice-Trélut samedi. Car Tarbes, déjà défait deux fois sur ses terres, n'a plus de joker s'il veut se tenir à une distance raisonnable de la zone rouge. D'autant que les Auscitains, englués dans le ventre mou du classement depuis le début de la saison, sont désespérément à la recherche de leur première victoire à l'extérieur. Ils devront toutefois laisser de côté les actuels soucis financiers du club pour se concentrer un maximum sur le sportif.

Le Racing est-il inquiet avant la réception d'Albi ?

Probablement. Passés très près de la correctionnelle pour leur premier test à domicile contre La Rochelle (12-9), les Racingmen se sont aussi fait peur face à des adversaires a priori moins inquiétants (Colomiers 9-8 et Oyonnax 31-23). C'est que, malgré leur deuxième place au classement, les Franciliens peinent dans la concrétisation depuis plusieurs semaines. Cela pourrait leur être fatal contre des Albigeois qui les talonnent de trois points au classement. Les Tarnais, bien lancés malgré un début de saison compliqué, viendront sans pression... et n'en seront que plus dangereux. "Il y a de gros moyens dans cette équipe du Racing-Metro mais nous avons aussi de bons arguments, assure l'entraîneur Eric Béchu. Il faudra être forts, avec nos valeurs et tenter de jouer à fond. Des formations comme Colomiers ont montré qu'il était possible de faire quelque chose d'intéressant à Colombes."

Caucaunibuca jouera-t-il avec Agen contre Colomiers ?

Il y a très peu de chances pour cela. L'ancienne star agenaise ne devrait pas alignée samedi bien qu'elle ait signé un contrat avec son ancien club ce jeudi. Alors qu'il devait être mis à l'essai pendant quinze jours, Rupeni Caucaunibuca a mis moins d'une semaine à convaincre les dirigeants suavises de le réintégrer comme joueur supplémentaire jusqu'à la fin de la saison. Les tests physiques et sanguins passés depuis son retour lundi ont été concluants semble-t-il. Actuellement logé chez le talonneur Jalil Narjissi, le joueur attend désormais la validation de sa licence. Elle ne devrait pas intervenir d'ici ce week-end. La fusée fidjienne aurait pourtant bien aidé les Agenais à assurer face au promu. Premier non relégable, le club haut-garonnais n'a pas oublié que l'Union Bordeaux-Bègles est venue s'imposer à Agen cette saison. Il jouera donc sa chance à fond. Les Lot-et-Garonnais, septième à deux points du dernier demi-finaliste, en sont conscients et savent qu'ils n'ont pas le droit à l'erreur s'ils veulent réintégrer le premier carré.

Un relégable va-t-il sortir de la zone rouge ?

Cela paraît difficile. Le treizième, Béziers, s'en va défier La Rochelle à Marcel Deflandre tandis que la lanterne rouge bressanne se déplace chez des Palois en grande forme. On voit mal comment les Maritimes, quatrièmes et partis en vacances après une courte défaite à Agen (6-9), pourraient être mis à mal par des Héraultais en grandes difficultés, dans leur jeu et dans leur tête. D'autant qu'ils restent sur une vilaine défaite... à Bourg-en-Bresse (3-9) ! Les Burgiens justement ne se sont qu'à moitié rassurés lors de ce match. Ils auront du mal à faire douter des Béarnais en phase ascendante après une victoire à Bordeaux et contre Lyon. Pour cela, ils joueront leur principal atout : la vaillance. "On ne va pas lâcher, assure l'entraîneur Jean Anturville dans Midi Olympique. On n'a pas de doute sur l'état d'esprit de ce groupe qui s'accroche". Cela sera-t-il suffisant ?