Auradou : "Pas de match référence"

Par Rugbyrama
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Le Racing, qui reçoit Narbonne samedi, reste plus que jamais en course pour la montée. Il a envoyé un signal fort à ses concurrents à l'occasion de sa nette victoire contre La Rochelle (24-6). Ce week-end, il faudra assurer contre les Audois. Le deuxième

Le Racing reste sur une victoire convaincante face à La Rochelle. Vous a-t-elle rassuré après le coup d'arrêt à Grenoble ?

David AURADOU : Oui et non parce qu'il ne s'agissait pas non plus d'une victoire éclatante. La Rochelle n'était pas venue faire un énorme match, le groupe avait été laissé au repos quelques jours pendant la semaine. De notre côté, nous avons eu une conquête assez moyenne. Ce match nous a rassuré dans le sens où nous étions passés complètement à côté à Grenoble et où le bonus offensif nous permet de recoller au classement. Mais ce n'est pas la panacée. Il reste encore sept journées, les matchs vont être de plus en plus serrés et nous savons qu'il nous reste encore beaucoup de travail.

Comment expliquez-vous ces problèmes en conquête ?

D.A. : Nous avons mis beaucoup de temps à entrer dans le match. Sur les six premiers ballons en touche, nous en avons perdu cinq je crois... Mais nous avons réussi à corriger le tir après. Pourquoi avoir eu ces problèmes en début de match ? Peut-être étions-nous fébriles par rapport au match contre Grenoble justement. Nous voulions trop nous racheter. Après, c'est une question de réglages et de timing.

Ce match en Isère a-t-il été un mal pour un bien finalement ?

D.A. : Un coup de pied au cul, c'est toujours bon et nous avons prouvé que nous étions capables de réagir. Mais si on a des prétentions pour la montée, on n'a pas le droit de faire de tels faux pas. D'autant que Toulon et Mont-de-Marsan avaient pris un bonus offensif à l'extérieur. Nous, nous n'avons pas su le faire. Nous courons toujours après la première place mais ça ne dépend plus de nous maintenant. Nous pouvons juste continuer à travailler.

Et à gagner, ce week-end, contre Narbonne à Colombes ...

D.A. : C'est un match à domicile, il faut absolument le remporter. Il reste deux mois de compétition et tout va aller très vite maintenant. Il faut parvenir à gommer nos défauts et développer nos qualités. Et en général, quand on corrige un secteur, on se met à pêcher dans un autre... Il faut progresser là-dessus. Nous n'avons pas de match référence cette saison.

Le Racing part favori face à des Narbonnais pas au mieux tant au niveau du club qu'au niveau sportif. Comment abordez-vous la renco ntre ?

D.A. : C'est quand elle est en péril qu'une équipe est la plus dangereuse, parce qu'elle se recentre sur elle-même. Les Narbonnais n'ont pas grand chose à perdre ce week-end, ils viendront sans pression. S'ils perdent, tout le monde dira que c'est logique et s'ils gagnent, ce sera peut-être un déclic pour eux. Ils auront des consignes simples et voudront prendre leur destin en main. Il va falloir faire un match sérieux.

Certains parlaient d'une équipe de mercenaires au début de la saison. Un groupe est-il formé au Racing maintenant ?

D.A. : Les mercenaires, on pouvait en parler il y a dix ans quand il n'y avait que des joueurs du terroir et seulement une ou deux exceptions dans les recrutements. Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a plus d'étrangers dans le Pro D2 que dans le Top 14 ! Des petites équipes - j'emploie petite en faisant référence à la taille de la ville – comme Aurillac ou Mont-de-Marsan en ont des quantités impressionnantes. C'est bien pour les joueurs, ça fait un peu auberge espagnole mais c'est sûr qu'il y a de moins en moins de place pour les jeunes français. Ça, c'était pour rebondir sur cette notion de mercenaires. En ce qui concerne le Racing, je peux vous dire que les joueurs sont de plus en plus liés. Le groupe va continuer à s'affirmer au fil des années. Cela dépend beaucoup des résultats et il faut du temps pour qu'un groupe se créé. Mais il n'y a pas de clans, pas de star.

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