Pakistan: Le "kabaddi" comme rugby

Par Rugbyrama
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Pour tenter d'améliorer ses performances en rugby, le Pakistan mise sur le "kabaddi", un sport totalement inconnu en Europe mais très populaire sur le sous-continent indien, qui requiert des aptitudes nécessaires au ballon ovale: force, vitesse et technique impeccable de plaquage.

Au pays du cricket et du hockey sur gazon, il est encore rare de voir des jeunes s'amuser avec un ballon de rugby. Pourtant ce sport y est en progression. La Fédération nationale, fondée il y a une décennie, compte aujourd'hui 3000 membres. Et un championnat national, la "Super League", a été inauguré en début d'année avec seulement quatre clubs.

Le "kabaddi": mélange de rugby et de lutte

Le Pakistan, géant musulman de 180 millions d'habitants, croupit actuellement au 79e rang du classement mondial de rugby mais gage sur ses propres atouts pour espérer s'imposer un jour dans un univers dominé par la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud, l'Angleterre et la France.

Cette carte cachée, c'est le kabaddi! Dans ce sport, un joueur de l'équipe A doit tenter de "casser" la mêlée de l'équipe B en "luttant" contre les joueurs adverses, pour ensuite rentrer à la course dans le territoire de sa formation en retenant son souffle.

Le Pakistan a remporté l'an dernier le championnat asiatique de kabaddi et s'est incliné en finale du championnat mondial contre l'Inde. Des joueurs professionnels de kabaddi s'adonnent aussi au rugby, mais il demeure difficile de les attirer au ballon ovale, faute d'incitation financière.

"Lorsque nous serons en mesure de payer nos joueurs (de rugby), je suis certain que nous pourrons alors attirer de nombreux joueurs de kabaddi", a expliqué à l'AFP Fawzi Khawaja, président de la Fédération pakistanaise de rugby.

25 clubs au total

Le Pakistan compte actuellement 25 clubs de rugby, dont quatre dans la "Super League", et souhaite avant tout bonifier la qualité de cette cohorte pour se démarquer à l'échelle internationale. "3 000 joueurs, c'est suffisant si nous parvenons à améliorer leur niveau", estime Fawzi Khawaja.

Mais le financement pour le rugby demeure encore rare. Et il est difficile d'attirer des entraîneurs étrangers pour relever la compétition nationale, dans un pays miné par les attentats réguliers perpétrés par les talibans et d'autres groupes liés à Al-Qaïda.

Deux entraîneurs étrangers ont travaillé en 2011 et 2012 avec la sélection pakistanaise, mais ils ne sont restés que quelques mois au "pays des purs". La Fédération nationale tente maintenant de dégoter un entraîneur qui pourrait rester plus longtemps.

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