La chronique de Villepreux

Par Rugbyrama
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Notre expert, Pierre Villepreux, revient sur les difficultés de composer une équipe, ainsi que sur le choix des remplaçants.

Composer une équipe reste toujours une équation difficile. Mais sincèrement faut-il se prendre la tête sur la pertinence des choix ? On peux accepter que tous les joueurs du groupe Coupe du monde soient potentiellement ce qui se fait de mieux dans le cadre du haut niveau en France et donc que tous ces joueurs ne présentent pas, a priori, de lacunes rédhibitoires (sauf blessures) qui les empêcheraient de "performer" quel que soit le match où ils seraient conviés. Les matchs de préparation en ce sens ont été un bon exemple.

Certaines nations n'ont cette chance, je pense à l'Italie en manque de remplaçants de bon niveau, voire les Argentins ou Irlandais pour en rester dans la poule qui intéresse la France. La majorité des joueurs français jouent leur 2e Coupe du monde, les autres sélectionnés ont vécus les derniers Tournois et la longue préparation avant Coupe du monde.

Les repères, que ceux-ci soient du domaine touchant "le tactique - la stratégie- le technique", proposés par le même staff devraient être intégrés pour ne pas dire digérés par tous. Logiquement, cela devrait leur permettre de répondre aux exigences du jeu défini par l'encadrement que ce soit dans les phases statiques mais aussi et surtout dans les phases de mouvement qui font appel à la bonne distribution des joueurs en fonction de la situation.

Choisir un joueur ou un autre ne veut pas dire changer de système de jeu. Chacun y apportera ses compétences physiques et mentales qui bien sûr peuvent être différentes selon les individus mais que chacun saura mettre à la disposition d'un jeu clairement défini et dans le temps affiné. Ce qui veut aussi dire qu'il faut sur ces bases communes ne pas changer selon les résultats et l'humeur du moment les options fondamentales du projet de jeu choisi. Confrontés en permanence les acteurs aux contraintes que la mise en oeuvre de ce jeu peut poser est incontournable si l'on veut qu'il leur devienne accessible et familier.

C'est dans l'action que l'on apprend

Les 30 joueurs sélectionnés possèdent me semble t-il ce potentiel. Ils devraient, vu le temps de préparation, disposer des fameux repères et références communes qui, quand ils sont disponibles à la vitesse du jeu, permettent de jouer juste et évitent les incompréhensions cruciales.

Sélectionner et jouer avec le même collectif renforce la cohésion tactique.

Changer des éléments n'est pas gênant si les rentrants maitrisent le projet de jeu et ont acquis les automatismes développés précédemment.

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