Rififi chez les Wallabies

L'idée était pourtant simple. Afin de préparer au mieux la tournée d'automne, le sélectionneur Robbie Deans et la fédération australienne (ARU) avait décidé d'organiser un match entre les Wallabies et "les possibles Wallabies" sous l'appelation de Barbarians. Une rencontre "amicale" pour voir un maximum de joueurs et affiner le groupe qui s'envolera à Tokyo pour affronter, dans le cadre de la Bledisloe Cup, les Blacks (31 octobre) avant de rejoindre l'Europe pour trois test-matchs face à l'Angleterre (7 novembre), l'Irlande (14 novembre) et l'Ecosse (21 novembre). Si la fédération était satisfaite de cette répétition générale, les joueurs ont fait savoir qu'ils ne l'entendaient pas de la même oreille.

66 000 euros à verser ?

A travers le syndicat des joueurs, les internationaux ont fait savoir qu'ils ne disputeraient pas cette rencontre s'ils n'étaient pas payés. Les 44 rugbymen concernés demandent chacun 1500 euros pour venir à cette petite fête organisée à Sydney. L'ARU est donc invitée à verser 66 000 euros. Une somme qui ne paraît pas exhorbitante mais la Fédération australienne est pour l'instant décidée à tenir tête aux joueurs. Même si l'ARU connaît régulièrement des problèmes de trésorerie, celle-ci en fait d'abord une affaire de principe. Une nouvelle polémique autour de l'équipe nationale qui est déjà montrée du doigt depuis la fin des Tri-Nations, compétition pendant laquelle elle n'a remporté qu'une seule victoire lors des six matchs disputés.

Des résultats inquiétants qui ont d'ailleurs poussé Robbie Deans à rencontrer ce mardi les entraîneurs des quatre provinces australiennes engagées dans le Super 14 pour tenter de mettre en place une collaboration plus approfondie entre la sélection nationale et les provinces. Mais, suite à ce nouveau coup de sang des internationaux, tout laisse à penser que la crise traversée par le rugby australien est loin d'être terminée.