David: "Que du bonheur"

Par Rugbyrama
  • 2009 Test France Yann David
    2009 Test France Yann David
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Yann David ne s'attendait pas à être titularisé face à l'Afrique du Sud. Le jeune trois-quarts centre de Toulouse, préféré à David Marty pour accompagner Maxime Mermoz, est d'autant plus heureux de se voir offrir une chance face aux champions du monde. A lui de relever le défi.

YANN DAVID, Vous avez appris votre titularisation ce lundi matin. Comment avez-vous réagi ?

 Y.D. : C'est une belle surprise. On parlait beaucoup de la complémentarité entre les Catalans Maxime Mermoz et David Marty. Je ne m'attendais donc pas à être titularisé. Cela ne représente que du bonheur à mes yeux, surtout pour un match à Toulouse. A moi désormais de ne pas décevoir.

Marc Lièvremont a insisté sur la bataille du milieu de terrain et on connaît vos qualités de perforateur. Les entraîneurs vous ont-ils dit ce qu’ils attendaient de vous dans ce secteur ?

 Y.D. : Nous ne sommes pas entrés dans les détails. L'Afrique du Sud est une équipe très physique et il va bien sûr falloir gagner les duels au milieu du terrain. Evidemment, cela a dû peser dans la balance et faire pencher le choix en ma faveur. Je sais que je devrai aller chercher la ligne d’avantage plusieurs fois mais il faudra aussi alterner pour surprendre les Boks.

Vous serez associé à Maxime Mermoz. Avez-vous déjà évolué avec lui ?

 Y.D. : Non, je n’ai jamais joué avec Maxime. Il va donc falloir que nous prenions nos repères ensemble le plus rapidement possible. Je ne me suis pas souvent trouvé en face de lui non plus. Mais j’apprécie son style de jeu. C’est un joueur qui crée beaucoup sur le terrain et qui libère par conséquent des espaces pour les autres. A moi d’en profiter.

Allez-vous jouer premier ou deuxième centre ?

 Y.D. : Je vais jouer deuxième centre. A Bourgoin, j’évoluais toujours à ce poste. Cette saison, à Toulouse, j’alterne davantage mais je me sens plus à l’aise en tant que deuxième centre.

C’est seulement votre deuxième sélection en équipe de France après un match du Tournoi contre l’Italie il y a presque deux ans. Ressentez-vous une certaine appréhension ?

 Y.D. : Bien sûr, particulièrement quand on affronte les champions du monde pour sa deuxième sélection. Mais je ne dois pas me prendre la tête. C’est tout de même un joli challenge à relever. En arrivant à Marcoussis cette fois, j’ai eu moins de retenue qu’il y a deux ans. Je connais mieux les autres joueurs et j’évolue avec beaucoup d’entre eux à Toulouse. Je me suis senti moins spectateur.

Ce choix du staff de l’équipe de France vient en tout cas récompenser votre excellent début de saison sous vos nouvelles couleurs…

Y.D. : Effectivement. Il était plus difficile de me mettre en avant à Bourgoin. A Toulouse, tout va beaucoup plus vite. Il y a certainement plus de rigueur à tous les niveaux. J’ai vu le changement. Mais en même temps, nous avons un effectif conséquent qui permet de pratiquer des turn-overs. Au final, je pense être en meilleure forme physique. C’est un point positif.

Dans quel secteur avez-vous le plus progressé ?

 Y.D. : Je pense que je lâche davantage mes ballons qu’auparavant. J’arrive ainsi à passer après contact et donc à faire plus jouer les autres que je ne le faisais avant.

Le staff a donc choisi de titulariser une paire de centres très jeune. Y voyez-vous un signe en vue de la Coupe du monde 2011 ?

 Y.D. : Il y a peut-être un objectif de continuité pour l’avenir, l’envie d’insuffler un nouveau courant en équipe de France. Cela peut ressembler à une étape en vue de la prochaine Coupe du monde. Mais ce n’est qu’en 2011. A titre personnel, je dois auparavant rester au niveau pour continuer sur ma lancée.

Que pensez-vous de l’équipe sud-africaine ?

 Y.D. : L’Afrique du Sud, c’est tout simplement l’équipe en forme du moment. C’est certainement une formation qui crée moins que les Blacks par exemple mais qui est très physique, avec des joueurs robustes. Les Springboks basent leur jeu sur cette dimension physique et sont très rudes sur les impacts. Nous devrons faire preuve de beaucoup de solidarité car le moindre relâchement se payera. Mais ce n’est pas une équipe imbattable. Il faudra varier le jeu de notre côté.

Avez-vous analysé le jeu de vos adversaires directs potentiels ?

 Y.D. : Pas vraiment. De toute façon, que ce soit De Villiers, Fourie ou Jacob, il va falloir s’échauffer les épaules avant (rires). Plus sérieusement, c’est bien sûr impressionnant d’évoluer en face de tels joueurs mais après le coup d’envoi, tout cela sera oublié.

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