Beauxis, le doute persiste

Par Rugbyrama
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Pour son retour sous le maillot bleu, Lionel Beauxis n'a pas rassuré Marc Lièvremont. Le sélectionneur, lancé dans une quête difficile pour installer un ouvreur aux commandes de l'équipe de France, n'a toujours pas de certitudes sur les capacités du joueur à occuper le poste au niveau international.

Face à l'Australie et à Matt Giteau au sommet de son art, l'ancien Palois a souffert de la comparaison. Les entraîneurs tricolores souhaitaient le voir lancer le jeu, et ils ont une nouvelle fois juste pu admirer la longueur du coup de pied de leur protégé. Beauxis a usé des chandelles et du jeu d'occupation. Un secteur dans lequel il n'a pas non plus excellé.Il fallait attendre la 22e minute pour le voir convertir sa première pénalité. Jusque-là, il avait manqué une pénalité, un drop-goal, et une touche. C'était beaucoup pour espérer peser sur une rencontre internationale.

Sur ses rares ballons exploitables, il a été malheureux au moment d'attaquer la ligne, sa position lointaine de la ligne défensive adverse est apparue comme un handicap. Un placement qui avait déjà poussé le Parisien hors du groupe après sa prestation face à l'Ecosse lors du dernier Tournoi des 6 Nations. Le Béarnais n'a toujours pas corrigé ce défaut, ce qui peut s'expliquer par son repositionnement fréquent au poste d'arrière avec le Stade français. Et son temps de jeu, réduit lors de ces derniers mois, n'est peut-être pas étranger à sa prestation face à l'Australie. Pour son retour, il n'a pas réussi à insuffler le tempo à la rencontre et il s'est montré très prudent, et bien souvent maladroit, dans ses choix. En défense, il a été clairement visé par Stirling Mortlock mais heureusement Thierry Dusautoir est très souvent venu au soutien de son numéro dix.

Sorti sur blessure

Revenu dans le groupe France sur la pointe des pieds après le forfait de David Skrela, Lionel Beauxis n'a pas vraiment su saisir sa chance. Il n'a pas non plus été aidé par le choix des sélectionneurs qui avaient décidé de l'associer à Dimitri Yachvili. Le Biarrot signait lui aussi son retour chez les Bleus comme titulaire. Le manque d'automatismes et de repères se faisait cruellement sentir. Difficile aussi pour ces deux joueurs d'évoluer complètement libérés et d'exprimer tout leur potentiel. Ils n'ont pas su constituer une bonne rampe de lancement pour leurs trois-quarts, les plaçant du coup dans des dispositions délicates.

Beauxis a finalement quitté le terrain un genou à terre, remplacé sur blessure par Clerc (52e). Triste fin d'un match à oublier. A Sydney, la mission qui lui était confié s'annonçait compliquée. Titularisé au sein d'une équipe fatiguée et forcément éprouvée après une semaine de préparation entâchée d'un problème extra-sportif, l'ouvreur parisien n'était de fait pas dans les conditions idéales pour se montrer sous son meilleur jour. Les entraîneurs devront certainement en tenir compte au moment de faire le bilan de cette tournée.

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