Toulouse valide son billet

C"était un match couperet pour le Stade toulousain, le premier de la saison. Face aux Ecossais d"Edimbourg, il fallait au pire une victoire, au mieux un match à cinq points pour retrouver les quarts de finale manqués la saison dernière en raison d"une défaite à domicile face à Llanelli. Sans en faire officiellement une priorité absolue, le point du bonus offensif était toutefois fortement espéré pour retrouver le Stadium.

Vêtus de leur nouvelle tenue rouge, les Toulousains ont rempli leur part du contrat. Dans des conditions de jeu quasi printanière - même les pluies abondantes de ces derniers jours n'avaient pas abîmé une pelouse protégée par une bâche -, tous, internationaux en puissance ou pas, ont répondu présents par un combat et un engagement exemplaires.

Si les deux premières sorties de l'année 2008 n'avaient pas été une réussite au niveau des entrées en matière, les Haut-Garonnais se sont, ce coup-ci, appliqués à mettre les petits plats dans les grands. Certes, en touche, William Servat a rencontré de sérieuses difficultés, mais ses partenaires s'accommodaient plutôt bien de cette petite forme à l'image de Thierry Dusautoir. On jouait la dixième minute de la rencontre quand le troisième ligne international s'emparait d'un ballon traînant en fond de touche sur sa ligne des 5m. La percée était cinglante. Le relais de Frtiz étincelant. Tout comme sa course d'ailleurs. Southwell, pris de cours dans ses 5m, relâchait le ballon sur lequel se jetait le trois-quarts. Elissalde bonifiait cette munition vite extraite du regroupement par une merveille de coup de pied pour son ailier Clerc. L'ailier marquait ainsi le premier essai de la partie.

Un match complet

Le deuxième, né d'une mêlée gagnée par les Toulousains dans les 22 écossais, venait d'une nouvelle combinaison entre Elissalde, élu homme du match, et Clerc, dont le compteur d'essai européen passent à 26 (soit deux de moins que le recordman Dafydd James mais mieux que Michel Marfaing).

Privant de munitions les Ecossais, les Toulousains ne s'arrêtaient pas en si bon chemin avec un Fritz et un Donguy à leur tour finisseurs pour s'assurer le bonus offensif dès la 50e minute de jeu. Perugini à l'heure de jeu, Nyanga et de nouveau Donguy même si leurs essais étaient refusés franchissaient également la ligne.

Dans un match très complet de la part de tous les acteurs, si ce n'est l'arrière Cédric Heymans pas très en réussite dans ses prises d'initiative, le spectacle offert au public venu en masse (18861 spectateurs), même l'Argentin Vernet Basualdo s'est acheté une rédemption après sa sortie inaugurale manquée face à Biarritz en novembre dernier. Bref, Toulouse a validé son billet avec la manière et rejoint les Catalans tout juste qualifiés dans le Top 8. Le Stadium se frotte déjà les mains.