Le bonus pour Paris!

Une bonne chose de faite. Une semaine après la claque toulousaine, et malgré une infirmerie archi-bondée, le Stade Français n'a pas manqué son entrée sur la scène européenne. Dans son antre de Jean-Bouin, le club de la capitale n'a pas affiché le visage des très grands jours face aux Harlequins. Par instants, les Parisiens ont même semblé dans le rouge physiquement. Mais en gérant admirablement leurs temps forts comme leurs coups de moins bien, ils ont frappé suffisamment juste pour obtenir une victoire logique et, cerise sur le gâteau, y ajouter les quatre essais du bonus offensif.

Favoris de la Poule 3, les hommes de Fabien Galthié ont donc justifié leur statut. Ils ont globalement maitrisé leur sujet, à l'exception des deux entames de mi-temps. Secoués en début de rencontre en mêlée fermée, il leur a fallu 20 minutes pour vraiment entrer dans leur match. Un premier éclair conclu par Brian Liebenberg, décidément tout près de son meilleur niveau), puis un second, 10 minutes plus tard, pour placer Christophe Dominici sur orbite, et Paris regagnait les vestiaires avec un avantage confortable (17-3).

Paris a su souffrir

Mais dès la reprise, les Anglais revenaient dans le coup grâce à leur essai Monye, plus vif que Saubade sur un coup de pied de déplacement limpide de Malone (17-10, 43e). Accusant visiblement le coup physiquement, les champions de France passaient même un sale quart d'heure. Mais cette équipe a conservé ses habituelles vertus. Sous la pression, elle plie mais ne rompt pas. Mieux, au terme d'une interminable séquence, les Harlequins campaient pendant près de trois minutes dans les 22m du Stade Français, avant de prendre un contre de 90 mètres.

Résultat, après avoir craint le pire, Paris s'en tirait avec une pénalité pour reprendre de l'air (23-10). Sans aucun doute le tournant du match. A cet instant, la quête du bonus offensif semblait encore lointaine. Mais une nouvelle flèche de Julien Saubade et un terrible contre de Mirco Bergamasco offraient finalement les deux essais nécessaires aux Parisiens. Toujours à la recherche de son premier sacre européen, le président Guazzini a dû apprécier cette entame. Dans une semaine, le déplacement à Bristol, plus compliqué qu'il n'y parait, proposera un autre type de défi.